Les filles s’y mettent

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Soixante et un pour cent des enfants entre 16 et 18 ans sont dans la rue, en perte d’espoir d’ une vie meilleure. Aujourd’hui, près d’un jeune sur quatre dans les villes du pays consomme de la drogue. La toxicomanie qui en résulte engendre aujourd’hui des problèmes de violence familiale et sociale, dont le nombre est en constante augmentation « . « La drogue et la toxicomanie sont devenues des préoccupations universelles, tant sur le plan de la santé des personnes que sur celui de l’économie et même celui de la sécurité intérieure des nations », a déclaré Khiati Mustapha, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), hier au Forum d’El Moudjahid à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la toxicomanie. Au cours de cette rencontre ont été énoncées les données de quatre sondages effectués par la FOREM auprès des lycéens d’Alger, de Aïn Defla, de Ouargla et de Tamanrasset. L’étude réalisée par la FOREM au niveau des lycées d’Alger a montré que 25% de filles et 60% de garçons ont des camarades qui consomment la drogue. La même étude a montré également que 17% des filles et 25% des garçons ont un proche qui consomme de la drogue. La conclusion faite par cette étude indique que la majorité des lycéens se droguent en groupe dans les lycées ; le matin 16%, pendant la récréation 20%, entre midi et 14 h 25%, le soir 19% et irréguliers dans la journée 19%. Il a été conclu que 70% des lycéens consomment le cannabis et 20% des psychotropes. L’abus de l’alcool est également un important problème d’adolescence. Dans les lycées d’Alger 35% des garçons ont été recensés et 11% des filles.Dans le même contexte, une autre étude, réalisée par une étudiante à l’université d’Alger ayant pour le thème « La déviance des étudiantes » vivant à la cité universitaire, a montré que 93% des cas étudiés consomment du tabac. Cette étude a montré également que 43% des étudiantes consomment de l’alcool et 28,86 de la drogue. L’intervention des structures publiques reste dans ce domaine peu efficiente et celle des associations insuffisante. Selon M. Khiati, « La consommation de la drogue gagne du terrain dans les pays en développement et l’Algérie ne fait malheureusement pas exception. Bien au contraire la situation est jugée préoccupante, car la consommation de la drogue fait tous les jours de nouvelles victimes. La prise en charge des usagers et surtout les programmes de prévention semblent ne pas disposer suffisamment de dynamisme ». Au cours de cette rencontre deux ouvrages sur le sujet ont été présentés par le président de la FOREM, Khiati Mustapha. Le premier ouvrage sous le thème : « Drogue et toxicomanie en Algérie » et le deuxième « Dictionnaire des drogues ».

B. Nawel

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