L’expérience de M. Issad Rebrab et son apport à la croissance de l’économie du pays a été l’exemple sur lequel des débats ont été lancés pour en tirer profit.
Dans le cadre de ce programme, le premier responsable du groupe leader de l’agroalimentaire en Algérie a présenté, devant les experts nationaux et internationaux, les grands axes de ce « futur pôle de compétitivité de dimension mondiale « , qu’il prévoit dans la zone maritime de Cap Djenet (wilaya de Boumerdès).
Les réalisations que Cevital a programmé dans cette région sont évaluées à plus de 20 milliards de dollars, à commencer par un port de 5 000 hectares et plus de 20 km de quais. En plus du port, Cevital envisage, dans cette région stratégiquement « industrielle », la réalisation d’une dizaine d’unités industrielles dans les domaines de la sidérurgie, de l’électricité, du dessalement de l’eau de mer, de la pétrochimie, de la construction navale et automobile. Ces projets seront-ils concrétisés ? « Pour l’instant l’Etat ne nous a pas autorisé à la mise en construction de ce hub portuaire « , nous dira le patron de Cevital, d’un côté. Et de l’autre, si tel était le cas, » l’activité économique dans la zone de cap Djenet permettra de réaliser des exportations hors hydrocarbures atteignant les 15 milliards USD en 2015 et plus de 30 milliards USD à l’horizon 2030 « , dira M. Rebrab.
En matière de croissance, Cevital suit une courbe ascendante depuis le lancement de la filière agroalimentaire en 1999. En effet, selon les chiffres présentés par Rebrab, le chiffre d’affaires de Cevital pour l’année 2007 est de 1,6 milliard de dollars, tandis qu’en 2012 il prévoit un chiffre prévisionnel estimé à 5 milliards de dollars. Le groupe a contribué au budget de l’Etat à hauteur de près de 50 milliards de dinars durant presque huit ans d’activité. Prenant la parole, M. Hafsi Tayeb, expert en économie a préconisé » l’importance de mettre à la disposition des entreprises un climat environnemental adéquat à leurs exigences pour créer un pole de compétitivité de dimension mondiale « . A une question relative au rôle que doivent jouer les 14 zones de développement industrielles intégrées et créees par le ministère de l’Industrie et de la promotion des investissements, Mme.
Chettatba, membre du ministère a fait savoir que ces » zones seront à la disposition des entreprises privées et de les encourager « , tout en excluant » les entreprises publiques de cette nouvelle stratégie ».
Quant à la gouvernance de ces zones, elle s’est contentée de répondre « que nous sommes en phase de réflexion. » Chose à laquelle la majorité des chefs d’entreprises privées espèrent avoir des réponses. Mais pour l’instant rien ne semble ni « satisfaisant, » ni « acquis » pour eux !
N. Belbachir