La santé africaine à l’épreuve des connaissances

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Les travaux de la conférence ministérielle africaine sur la recherche pour la santé ont débuté, hier, à Alger. Plus de 500 délégués africains, dont des ministres du secteur de la santé et des experts en la matière ont pris part à cette rencontre. Des représentants d’organisations non gouvernementales et de fondations africaines et internationales ont été aussi de la partie, pour cette conférence d’Alger. La rencontre d’Alger est intitulée: « Réduire le déficit de connaissances pour améliorer la santé en Afrique ». Le coup d’envoi de la conférence a été donné, hier, par Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Lors de son discours d’ouverture, le ministre a insisté sur la nécessité d’unifier la position africaine, par rapport à « la Conférence mondiale des ministres de la Santé ». La réunion mondiale des ministres de la Santé se tiendra au Mali, le mois de novembre prochain. M. Tou a indiqué que la rencontre d’Alger sur la santé en Afrique a une importance capitale, vu qu’elle « étudiera les problématiques du secteur dans tout le continent », ce qui constitue, selon le ministre, « un frein au développement économique ». La conférence sera suivi d’une rencontre entre les ministres africains de la Santé, le jeudi, et ce, après la lecture de la déclaration qui sera, à son tour, adoptée par les experts et les autres participants à la conférence. Les conclusions de la conférence d’Alger seront soumises au 2e Forum mondial sur la recherche pour la santé, prévu à Bamako (Mali), en novembre. Selon l’OMS, l’Afrique, dont le représentant a pris part aux travaux d’hier, l’Afrique compte 14% de la population mondiale, avec 1% du marché mondial des médicaments, alors que l’Europe (11% de la population mondiale et l’Amérique 5%, représentent respectivement 30% et 44,4% de ce marché. Les Etats africains consacrent en moyenne 8% de leur budget à la santé, alors que l’Union africaine recommande un taux de 15%, selon les participants. La recherche sur la santé en Afrique est entravée notamment par l’instabilité économique et politique, le manque de financements publics et l’absence de stratégie en matière de santé, selon les experts. A signaler la présence de quelques ministres de l’Education, de l’Enseignements supérieur et le ministre algérien de l’Agriculture ainsi que Nouara Djaffar, ministre déléguée auprès du ministère de la Santé, chargée de la famille.

M. Mouloudj

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