La population de Takliet Oufella livrée à elle-même

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Le quartier Takliet Oufella, situé sur les hauteurs de la cité Iheddaden (Béjaïa), est composé de près de 500 habitants répartis en familles résidant dans des maisons individuelles. Bien qu’existant depuis plus d’une décennie, les routes menant vers ce quartier ne trouvent pas d’adjectif adéquat pour leur qualification. Car, dire que ces routes sont “impraticables” est peu dire. Inutile, d’ailleurs, de rajouter l’inexistence de l’assainissement.

Comme si cela ne suffisait pas, même les transporteurs de voyageurs urbains s’arrêtent à mi-chemin, obligeant ainsi les habitants de Takliet Oufella à continuer à pied sur plus d’un km avec tous les désagréments que cela peut causer. Même les écoliers ne sont pas épargnés puisqu’ils sont, eux aussi, obligés de faire plus d’un km à pied pour rejoindre les établissements où ils sont scolarisés : l’école primaire et le CEM d’Ihaddaden Oufella.

Le quartier Takliet Oufella étant mitoyen de la forêt de Sidi Boudrahem, l’absence d’éclairage public a comme conséquence les incursions quotidiennes de sangliers qui constituent un grand danger pour la population. Tout cela, sans oublier que comme toutes les régions enclavées et éloignés du centre-ville. Le quartier Takliet Oufella de Béjaïa est un lieu idéal pour le banditisme et tous les fléaux sociaux. C’est-à-dire que la population est exposée à l’insécurité totale, d’autant plus que l’absence des institutions de l’Etat est criarde. De leur côté, conscients de la nécessité de se mobiliser, les habitants du quartier Takliet Oufella se sont organisés depuis longtemps en association pour saisir les autorités locales de la capitale des Hammadites, l’APC plus précisément. S’il est vrai que cette dernière n’a pas fait la sourde oreille, mais bien au contraire, les différentes équipes des élus qui s’y sont succédé ont répondu, tour à tour, favorablement aux requêtes et aux doléances des habitants de Takliet Oufella, notamment en les inscrivant dans les projets prévus et même en établissant toutes les fiches techniques nécessaires pour cela, la réalisation a toujours été renvoyée aux calendes grecques pendant que le calvaire de la population concernée continue. Enfin, on apprend que le même scénario vient de se renouveler cette année puisque cette affaire a été traitée durant la session d’avril 2008 de l’APC de Béjaïa, mais en tout cas, les habitants du quartier Takliet Oufella de la commune de Yemma Gouraya y croient fermement en espérant que cette année sera la bonne.

Ce qui serait franchement souhaitable car énormément de travail attend la nouvelle équipe dirigeante de l’APC de Béjaïa : Il faudra bien que la capitale des Hammadites retrouve un jour ou l’autre ses valeurs d’antan qu’elle n’aurait jamais du perdre.

Tarik Amirouchen

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