De nouveau, l’insécurité

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Mardi dernier aux environs de vingt heures, un citoyen d’Akbil a été agressé par deux autres citoyens de la même commune à la bombe lacrymogène et au couteau, et si ce n’était l’intervention d’autres habitués du…bar, le pire serait arrivé et ledit citoyen aurait tout simplement été assassiné. En effet, s’étant rendu avec deux copains pour prendre quelques bières, ce citoyen a été, sans s’attendre, attaqué par deux individus, qui ont profité de l’obscurité qui régnait aux alentours de ce débit de boisson illicite et l’un la arrosé avec du gaz lacrymogène et le 2e aurait sorti un couteau. Ces deux agresseurs avaient, selon les renseignement pris une goutte d’alcool de trop. Seulement, ceci ne serait pas la raison de cette agression, mais c’était une vengeance et un règlement de compte par rapport à la tannée qu’aurait reçue un des deux agresseurs, le mois de Ramadhan passé dans la commune d’Akbil. Toujours selon nos renseignements, le 2e agresseur s’était déjà distingué il y a quelques mois dans la région par un vol à Souk El Had, chef-lieu de la commune de Yatafen. Nous avons aussi appris que l’agressé, étant sérieusement blessé par le gaz, aux yeux et au niveau du cou, aurait déposé plainte à la gendarmerie de Tassaft après s’être fait délivrer des certificats médicaux. Ces débits d’alcool non autorisés poussent, ces dernières années, comme des champignons en Kabylie, au point que le gain facile a encouragé des individus à profiter de l’absence totale des autorités, suite aux évènements du Printemps noir. Et si au niveau des centres urbains, des décisions sont prises pour la fermeture de ces débits anarchiques, dans ces commune retirées, aucune décision n’est prise à ce jour. Pourtant, le wali de Tizi Ouzou avait déclaré lors de sa visite à Aïn El Hammam, le 4 décembre dernier, que des mesures seraient prises et “que tous les débits non autorisés seront fermés”, mais pour le moment, aucune de ces décisions n’est appliquée et encore moins prise, au point de faire dire aux citoyens : “Mais cette situation d’insécurité durera jusqu’à quand ?”. Pour rappel, l’été 2004, l’alcool était vendu au vu et au su de tous et même aux mineurs lors du déroulement d’un tournoi de foot intervillages. L’insécurité due à l’absence d’autorité, a mené ces dernières années à la vente d’alcool et de drogue à l’intérieur des villages. Si dans les centres urbains, la police veille un tant soit peu, dans les daïras déprouvues de forces de police, et où les gendarmes sont cantonnés à l’intérieur de leurs brigades, l’insécurité est de mise. Quant à la “pauvre” garde communale, ses éléments ne sont que des spectateurs et ne peuvent intervenir, car ayant pour rôle “la lutte anti-terroriste !” D’ailleurs, comme répondra un citoyen à l’agressé qui voulait s’adresser à la garde communale de Yatafen, la nuit du mardi dernier, “ça ne servira à rien, puisque déjà du sang avait coulé ici à Souk El Had devant les gardes communaux et ils ne sont pas intervenus, ils t’écouteront mais ils ne réagiront pas”. Il serait temps que les forces de sécurité se redéploient sur le terrain, sinon la situation ne fera que s’empirer.

M. B.

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