Après une éclipse d’une dizaine d’années Mohand Amraoua, ce chanteur, originaire du village Tamda (Ouaguenoun) auquel on prédisait un avenir radieux dans son domaine, à ses débuts tant sa première K7, éditée en 1998, avait fait bonne impression, revient cet été avec un nouvel album. Celui-ci sera en vente à partir d’aujourd’hui. El Ghorba est le titre de ce produit qui contient cinq autres chansons. Fidèle à son style de toujours, le chaâbi, l’artiste a composé dans ce genre musical ses six chansons, même si dans la chanson Nadame, la seule de l’album qui traite de “Tayri”, l’amour, est un peu plus proche du sentimental. Sinon, les cinq autres sont composées dans le style chaâbi à la perfection, doit-on le dire. En effet, Moh Amraoua a vraiment excellé dans l’interprétation des différents titres composant son nouvel album qui est, en fait, un vrai régal. “J’ai essayé de travailler au maximum mes musiques…” affirme, en tous cas l’artiste. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a réussi ses différentes combinaisons “osées”, une parfaite harmonie entre les airs musicaux choisis et la force du verbe imprimé par la voix imposante du chanteur. Il faut dire qu’il le fallait car les thèmes abordés dans ce CD-K7 méritent la gravité du ton quand on parle d’El Ghorba, (l’exil) par exemple et en évoquant les tristes moments qu’à vécu la Kabylie et toutes les villes d’Algérie durant les années de braise, cela impose une certaine discipline dans l’interprétation, eh bien Moh Amraoua qui n’a pas du tout fait dans “le facile” a bien réussi son coup, il y a surtout mis du cœur. En somme Moh Amraoua, est bien parti pour faire son retour tant attendu, sur la scène artistique kabyle par la grande porte.
M. O. B.