Les représentants de la DLEP sermonnés

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Près de quarante projets ont focalisé l’intérêt de Bouguerra Ali, le nouveau wali jeudi dernier. Sa première sortie de travail et d’inspection dans la commune de Bouira lui a permis de constater de visu à quel point la réalisation des projets inscrits est lente.

Les services de la DLEP ont tout particulièrement agacé le wali lequel ne s’explique pas le non-respect des délais. Il ne se gênera pas à les charger et à leur asséner au terme d’une colère retenue un ‘’h’ram alikoum !’’, formule du terroir intraduisible et qui, cependant, laisse entendre en filigrane qu’il y a comme qui dirait préméditation dans la volonté de tourner en rond. Cela dit, le wali ne se limite pas à constater l’ampleur de la lenteur : il imposera un ultimatum.

C’est le cas notamment de la Maison de la culture à propos de laquelle le premier magistrat insistera à ce qu’elle soit livrée le 20 août prochain. « Vous allez y élire domicile (Maison de la culture,ndlr) ! » donnera-t-il des directives à la DLEP qu’il avertira de visites inopinées.

Son périple le conduira à différents sites et, à chaque fois, le wali ne cache pas son mécontentement. Exception cependant pour la nouvelle gare routière (en cours de réalisation) que le wali qualifiera de “petit bijou”.

Sa visite de travail se terminera avec une rencontre avec la société civile. Et là, ouvrons une parenthèse pour souligner que c’est la première fois dans l’histoire de Bouira qu’un responsable est en contact direct et à l’écoute du citoyen. C’est d’ailleurs ce qu’a souligné Gaci Abdelkader, le P/APW de Bouira, lors de sa brève intervention. Espérons seulement que cette rencontre ne s’inscrit pas dans ces bruits euphoriques qui caractérisent les “tout début du tout nouveau’’. Mais nous croyons avoir compris du wali qu’il s’agit d’une tradition qu’il compte instaurer.

De toute façon, sa première rencontre avec la société est caractérisée par un franc-parler qui nous change des propos démagogiques et stériles. Le wali écoutera les préoccupations des citoyens, les entendra et prendra note.

Les fameux 55 hectares, de terre agricole, faut-il le souligner, destinés à y bâtir la nouvelle ville de Bouira ont été exclus des ambitions que le nouveau magistrat nourrit pour la ville. Et du coup, un léger “ouf !’’ est entendu dans la salle. Il faut dire que d’aucun parmi les Bouiris ne comprend le pourquoi du comment du projet de cette cité virtuelle.

Il a été même supposé que cette ville à bâtir sur ces 55 hectares n’aurait qu’un seul dessein : dilapider les deniers publics. Le projet en berne du parc d’attraction de la forêt Errich et dont l’enveloppe est passée de 8 milliards à 6 milliards a été aussi réactualisé par le wali. Deux projets, le marché régional de gros et le marché à bestiaux, ont été retenus lors de cette rencontre.

Ces deux projets assureront des rentrées non négligeables à la commune. Les travaux de la trémie prévue au niveau du pont Sayeh démarreront, le mois de prochain juillet, affirme aussi le wali.

T. Ould Amar

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