Que sont devenus les “Boudiafistes” ?

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“Seize ans après la disparition du regretté président du Haut-comité d’Etat (HCE) Mohamed Boudiaf, son assassinat demeure toujours une énigme et on se pose encore la question qui se cache derrière l’assassinat de Boudiaf ?”, a déclaré, hier, Nacer Boudiaf (fils du défunt) lors de la cérémonie de recueillement au cimetière d’El Alia, à Alger. Près d’une cinquantaine de personnes ont tenu commémorer le 16ème anniversaire du décès de Mohamed Boudiaf.

Les officiels et les hommes politiques ont brillés par leur absence. Hormis Amara Benyounes, secrétaire général de l’UDR, les acteurs du monde politique, surtout ceux se revendicant durant les périodes electorales de feu Boudiaf, ont oublié la route vers le cimetière d’El Alia. La cérémonie de recueillement qui n’a pas duré plus d’une poignée de minutes a été surtout marquée par la présence de la famille du défunt, des compagnons de lutte et de quelques personnalités. L’absence de Fatiha Boudiaf, veuve du défunt était visible. Cette dernière, selon le fils du défunt, est hospitalisée au Maroc.

Une gerbe de fleurs a été déposée devant la sépulture du défunt au carrée des martyrs par un groupe de scouts et ce, en signe de reconnaissance au combat, à l’engagement et au parcours de Si Tayeb El Wattani.

En outre, Nacer Boudiaf a commenté l’absence très remarquée des officiels lors de cette cérémonie, “ c’est bien regrettable ; ce sont surtout des anonymes qui sont venus marquer cette date. »

Par ailleurs, il dira que  » nous avons compté sur la fondation Mohamed-Boudiaf mais malheureusement cette dernière n’existe que sur le papier « , tout en ajoutant que  » la fondation en question laquelle est actuellement gérée par des anonymes qui n’ont rien avoir avec l’histoire et le combat du défunt, n’est pas reconnue par le gouvernement ; la seule mission qu’elle effectue c’est le recueillement traditionnel qu’organise la fondation au cimetière El Alia ».

Pour sa part, Mme Djamila Khiar a indiqué que  » Mohamed Boudiaf avait redonné espoir aux jeunes Algériens durant une période n’excédant pas six mois. »

A l’occasion de la commémoration du 16ème anniversaire de la disparition du révolutionnaire que fut Mohamed Boudiaf, la fondation portant son nom organise des journées commémoratives consacrées au parcours du défunt et ce, depuis hier au 3 juillet prochain, à la Bibliothèque nationale.

L.O.

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