7 militaires blessés

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Positionné non loin d’autres sections militaires qui traquaient, à cet instant précis, la horde islamiste locale sévissant particulièrement aux alentours de Baghlia, la brigade spéciale de l’ANP fut traîtreusement attaquée à l’explosif, a-t-on indiqué, par une serriate du GSPC. La situation semblait pourtant maîtrisée, ce samedi en fin d’après-midi, puisque les troupes de l’ANP qui avaient pénétré la zone montagneuse de Ghzerwal pointaient déjà leurs canons sur plusieurs objectifs suspects, après avoir quadrillé de nombreuses issues du périmètre ciblé. Mais d’autres patrouilles militaires qui venaient d’installer, a-t-on précisé, leur artillerie au piémont du lieu-dit Gribissa, sur l’axe Sidi Daoud-Ouled Abdallah, furent surprises par la déflagration d’une bombe artisanale. Actionnée à distance par un groupe terroriste dont on ignorait apparemment le lieu (exact) de son positionnement, la bonbonne meurtrière a blessé 7 soldats de l’ANP dont deux grièvement, selon des informations recoupées. Les victimes furent immédiatement évacuées sous escorte vers un hôpital de la périphérie, pendant que d’autres contingents de l’ANP poursuivaient leur opération de recherches dans ces maquis. L’acte ignoble est attribué, selon nos sources, à la phalange terroriste d’El Ansar. Divisée le plus souvent en plusieurs groupuscules de 5 à 7 éléments ayant pratiquement des yeux partout, leur permettant de se déplacer et planifier des contre-embuscades, cette organisation sanguinaire tente actuellement d’imposer son modus vivendi aux villageois en les soumettant au paiement de la djizia (impôt religieux). Informée du mouvement très inquiétant de ces commandos du GSPC enrôlant à la moindre occasion d’autres jeunes dans leur mouvance, l’armée multiplie ses interventions à l’est de Boumerdès et en Kabylie maritime, en dépit des mécomptes enregistrés. Hier matin, des contingents de l’ANP étaient encore sur le pied de guerre au maquis de Sidi Ali Bounab, faisant face à la zone de Ghzerwal. A proximité du douar d’Iwaryachen ou du poste 9, surplombant la partie ouest de Tadmaït, l’armée cherche le moindre renseignement sur les terroristes et leurs relais. Durant cinq jours, les maquis de Si Mustapha, Zaâtra et Zemmouri ont été quadrillés avant d’être systématiquement bombardés à l’arme lourde, le week-end dernier. Bilan provisoire du récent redéploiement de l’ANP : 3 casemates du GSPC démolies, 21 bombes artisanales désamorcées. « On travaille sans répit, notamment en zone urbaine, pour démasquer les éléments clandestins du GSPC », nous confie une source sécuritaire à l’est de Boumerdès.

Salim Haddou

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