Iwourache, un court métrage (13 mn) de Saïd Adel, qui a déjà participé à “L’atelier de l’écrit à l’écran” tenu du 28 septembre au 5 octobre 2007 dans le cadre du 22e Festival international du film francophone (FIFE) de Belgique, est encore programmé cette année au prochain festival, organisé vers la même période (fin septembre – début octobre). C’est du moins ce que prévoit Nicole Gillet, la directrice de programmation du FIFE de Namur (Belgique).
Les organisateurs du festival souhaitent que la sortie simultanée de ce film en Algérie et en Belgique soit considérée comme un événement culturel, réalisé en partenariat avec la Direction générale pour la coopération et le développement (DGCD) et du FIFE. Dans cette optique, Saïd Adel, l’auteur réalisateur et Yazid Arab, le producteur (Pro-Pub), sont à la recherche de partenaires pour concrétiser ce projet et grand événement culturel.
“L’Atelier de l’écrit à l’écran” accueille chaque année sur concours cinq lauréats réalisateurs désireux d’être accompagnés dans l’écriture d’un projet de court métrage de fiction, apprend-on, en outre du réalisateur. Dialoguant en tamazight et sous-titré en français, Iwourache, souligne l’auteur dans son synopsis est un film “qui s’inscrit dans le sens de la valorisation du multiculturalisme, illustré par un foisonnement de valeurs, de traditions, d’éducation, etc”. C’est un film qui se veut de “raconter une histoire d’enfants aux enfants d’aujourd’hui et à ceux que nous avions été, une enfance vécue en Kabylie et dans nos villages (…)”, ajoute le jeune auteur à propos de son produit à travers lequel il tente de montrer le génie de Idir et Akli, “deux enfants qui, malgré l’ingratitude du sol et l’isolement des grandes villes, vont réussir grâce à leur courage, leur intelligence et leur soif de vie” dans un quotidien pas du tout facile. Littéralement, Iwourache, terme au pluriel, signifie en kabyle des “boules de beurre”, (Tawarache, au singulier), autrement dit quelque chose de très précieux que symbolisent les enfants dans la société, dans une famille…
Saïd Adel, l’auteur réalisateur, 26 ans, est licencié en langue et civilisation berbères dont le thème de son mémoire est “le cinéma d’expression berbère : de l’occultation à l’affirmation”, qu’il a soutenue avec mention “très bien”. Il a participé à de nombreuses manifestations de formation cinématographique en Algérie comme à l’étranger. Son producteur, Yazid Arab, est, lui, directeur artistique, producteur exécutif à l’ENTV, avec encore un long palmarès dans la réalisation filmographique.
Rachid Khelouat
