Le dessin par le grattage

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Très rares sont vraisemblablement les femmes pour qui le dessin,surtout le grattage, constitue une passion privilégiée. Néanmoins, Zahia Mahallem s’y est plongée en plein dedans même et depuis un âge hâtif.Elle réalise, toujours avec un amour renouvelé, des objets extraordinaires. Sa touche à elle est souvent présente, à travers ses œuvres. Elle provient de ses mains agiles. Zahia représente ses pensées avec beaucoup de dextérité. Elle exécute ses dernières retouches au moyen d’un génie créateur d’une originale singularité. Et non sans soin, bien sûr. Le métier de l’artiste n’est-il pas de se vouer à bloc à des chantiers qui n’auront pas de fin pour faire naître de belles choses ?Zahia Mahallem est âgée actuellement de 29 printemps. Elle est originaire d’Ath Yacoub, un montagneux patelin de Larbaâ Nath Irathen. Sans répit, elle a manifesté une forte inclination vers le grattage sur papier photo raté. Ses débuts dans ce domaine remontent à la tendre enfance. Cela confirme en fait son attachement viscéral à ce qu’elle fait comme art.Concernant les thèmes qu’elle traite, ils sont tant liés, dans leur ensemble, aux évènements d’avril 1980 et du Printemps noir. Ce qui dit qu’elle focalise son travail sur le souhait identitaire plutôt que sur d’autres sujets. Seulement, Zahia touche aussi aux approches philosophiques. “Le vent demeure pour le moment mon unique source d’inspiration”, nous confie-t-elle. A présent, elle a achevé plusieurs livres de dessin (esquisses), de grattage qu’elle compte d’ailleurs mettre sur les étals tour à tour. Ça reste cependant un projet, vu les moyens nécessaires qui font défaut. Par ailleurs, devant un public qui a révélé intérêt et plaisir, Zahia Mahallem a exposé ses objets d’art en différents endroits.

Mohamed Aouine

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