Il ne se passe quasiment pas une semaine sans que l’on signale çà et là, à travers les localités de Bouira, un débrayage signé par les transporteurs publics. La dernière grève en date remonte à il y a près d’une semaine (voir notre édition du 7 juillet 2008). Pour rappel, les transporteurs assurant la ligne Bouira-Aomar protestaient contre l’autorisation de nouveaux transporteurs à assurer la même ligne. Ce même grief contre la direction du transport a été retenu par les transporteurs publics assurant la ligne Aïn Bessam/Bouira. Le refus de partager la ligne avec de nouveaux transporteurs est justifié par le fait que l’usager rapporte moins aux transporteurs puisque en terme économique l’offre excède la demande. En fait et paradoxalement, ce trop plein de transporteurs pénalise aussi et surtout le citoyen. En effet, parce que les fourgons et autres minibus ne quittent les aires de stationnement qu’une fois remplis de passagers (cela peut durer plus de deux heures), ce dernier arriverait forcément en retard à son travail ou à d’autres rendez-vous.
De son côté, la direction du transport estime qu’il est impératif de réglementer le mouvement de transport en instaurant un temps d’arrêt limité au niveau des aires de stationnement. Autrement dit, les transporteurs seront obligés, après un temps déterminé, de quitter l’aire de stationnement même avec un seul passager. Cette mesure est d’ailleurs appliquée s’agissant des bus de Bouira en partance vers Alger et Béjaïa. Et la fluidité du mouvement du transport assurant une meilleure prestation de service est là. En mars dernier, la RN26 a été carrément fermée par les transporteurs. Ces derniers avaient soulevé un problème d’une toute autre nature. Les contestataires refusaient la réglementation qui les obligeaient à ne pas marquer les arrêts en dehors de ceux autorisés. Là aussi, le souci des transporteurs n’est autre qu’une meilleure rentabilité. Chose qui les poussent quelque fois à revoir à la hausse le prix du ticket, si ticket il y a. En tout état de cause, une réglementation à même de mettre un terme à cette série de grèves pénalisante. C’est de toute façon ce que s’attelle à mettre en œuvre la direction du transport qui par la voie de son premier responsable nous affirme qu’un « plan de transport » à même de satisfaire et le citoyen et le transporteur et en étude. Notre interlocuteur compte aussi sur le renouvellement des documents qui assurera une meilleure desserte. Tout ceci, selon toujours le responsable du transport, donnerait ses fruits aux environs de septembre, octobre.
Djamel M.