Distribution de l’eau “au compte-gouttes !”

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“Que c’est irritant d’ouvrir son robinet et de ne voir que dalle, le barrage de Taksebt est plein et est situé à 20 kilomètres de chez nous et en plus, on nous parle de la rareté de l’eau. C’est scandaleux !”, commente un villageois d’Aït Ahmed, dans la commune de Maâtkas, qui n’arrive plus à cacher son ire face à cette interminable pénurie d’eau qui frappe son village depuis maintenant plusieurs jours.

En effet, depuis le début de la saison estivale, l’on assiste, comme à l’accoutumée, à une opération de rationnement de l’eau à travers tous les villages de la municipalité.

Pourtant, un espoir de voir ces récurrentes pénuries disparaître définitivement est né au lendemain du renforcement du réseau alimentant la commune de Souk El Ténine (toujours dans la daïra de Maâtkas) par une grosse conduite à partir d’une nappe phréatique du plateau de Mechtras en 2005. Mais jusque-là, le cauchemar ne cesse de “stresser” bien du monde, particulièrement dans certains villages tels Berkouka, Ighil Aouène, Bouhamdoune… où l’on commence à procéder à la location onéreuse des citernes auprès des particuliers. “Je suis dans l’obligation d’arrêter mon petit chantier de construction, en raison précisément de cette pénurie d’eau car j’ai du mal déjà à m’approvisionner pour les besoins domestiques”, déplore un père de famille du village Cherkia. C’est dire en tout cas que la tension demeure vive au sujet de ce rationnement, surtout que la consommation en cette saison atteint son summum. “On nous avance perpétuellement des pannes techniques à Bouaid, des fuites dues à érosion de la principale conduite, des heures limitées de pompage et tutti quanti… qu’attendent-ils pour en finir avec ? Qu’ils fassent en sorte de réparer le tout !”, s’indigneront deux citoyens de Berkouka. A bon entendeur…

Idir Lounès

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