» La disponibilité des ressources n’est pas encore élucidée  »

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« Je ne pense pas que c’est l’argent qui manque, ce qui manque, c’est la paix, c’est la sécurité,  » a affirmé le président français lors de la clôture du sommet.

Le financement de l’Union pour la Méditerranée (UPM) doit encore être finalisé, mais  » les moyens on les a « , a encore assuré Nicolas Sarkozy. Il est vrai que des projets colossaux sont à mettre en œuvre, des initiatives d’ailleurs qui n’ont jamais été abordé jusque-là entre les pays des deux rives, mais la question qui demeure posée est celle du financement ?

Le Président français a toutefois émis des réticences sur le financement des projets de l’UPM, mais il reste optimiste sur la question, en lui donnant le temps de ‘mûrir’ en déclarant  » on va y travailler maintenant. « 

Le premier magistrat français, usant de son  » pouvoir  » de président de l’Union européenne, s’abat d’ores et déjà sur les  » caisses « européennes, a-t-il expliqué. Nicolas Sarkozy a ajouté que la Commission européenne dispose de  » beaucoup d’argent « . De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a avancé le chiffre de 13 milliards d’euros dépensés alors dans le cadre du processus de Barcelone.

L’autre réserve selon, le Président français pour amasser de l’argent est d’  » associer les entreprises. « 

Chose qui est à la portée des pays des deux rives. De son côté le Président egyptien, M. Hosni Moubarak, et dans le cadre de cette union, notamment le volet économique, estime que cela passe inéluctablement par  » une stabilité, qui à son tour va drainer et encourager les investissemens ».

Selon la déclaration finale, l’UPM se donne comme but de mobiliser  » des moyens supplémentaires  » à ceux déjà déployés dans le cadre du processus de coopération entre l’Union européenne et ses voisins méditerranéens (processus de Barcelone).

Les différents projets seront financés en sollicitant le secteur privé, les ressources de l’Union européenne, les contributions d’autres pays et des autres structures internationales.

Les concepteurs de l’Union pour la Méditerranée voient plus loin en  » flairant » l’odeur de l’argent des pays du Golf, reste à savoir sous quels auspices puisque les fonds européens ne seront qu’une « petite partie  » du financement des projets.

Les besoins totaux n’ont pas été clairement chiffrés, tout comme les sommes déjà disponibles. Outre les fonds européens, les six projets concrets évoqués dimanche entre les chefs d’Etat et de gouvernement présents reposent sur des ressources très diverses : ainsi, une nouvelle taxe sur le passage des marchandises aux détroits de Gibraltar ou du Bosphore pourrait financer les dépenses en matière de sécurité maritime ou la vente d’énergie propre à l’Europe, le développement de capteurs solaires au sud. La France, par le biais de l’Agence française de développement, a promis à l’occasion de ce sommet 730 millions d’euros  » supplémentaires  » pour la dépollution de la Méditerranée, un projet chiffré à au moins deux milliards d’euros. Néanmoins, bon nombre de ces ressources paraissent incertaines, surtout celles reposant sur des contributions privées ou sur des fonds européens déjà attribués. Hans-Gert Pöttering, le président du Parlement européen, a promis que les députés européens  » seront attentifs à ce que l’argent soit employé à des fins concrètes. »

Enfin, le Président algérien, M. Abdelaziz Bouteflika, en chef d’Etat avéré, a tenu à remettre les pendules à l’heure en affirmant que  » l’Union européenne a bouclé ses équilibres financiers jusqu’en 2013, et elle ne prévoit pas à court terme d’engagements financiers importants.

« Le Président Bouteflika, ayant des visions sur l’avenir de l’Union, notamment le volet financier, renchérit qu’ » il est tout à fait clair que les difficultés auxquelles se heurtera l’Union pour la Méditerranée se situeront d’abord au niveau du financement des actions projetées car il faut le reconnaître la problématique de la disponibilité de ressources financières n’est pas encore définitivement élucidée. »

Lounis Melbouci

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