On ne cessera de l’écrire : les infrastructures de base manquant dans nos hameaux et nos villages pénalisent à plus d’un titre les citoyens. Quarante-six ans après l’Indépendance chèrement payée, il existe encore des villages ou l’on continue à évacuer des malades sur des civières pour arriver jusqu’à la route principale. Depuis dix jours, un bulldozer est à pied d’œuvre à Tafoughalt, grand village de la commune d’Ait Yahia Moussa, où il ouvre une piste d’environ trois kilomètres pour désenclaver de nombreux hameaux : Imaravdhene, Ilouchène ou encore une grande partie d’Ath Abdellah. “C’est une opération inscrite dans ces PCD 2008. Nous avons accéléré les procédures pour la confier à une entreprise car il faut dire qu’il s’agit d’une urgence. Je vous assure que chaque jour le comité de village m’appelle à ce sujet. L’entrepreneur qui n’avait pas un bulle approprié a tout fait pour trouver la solution. Les travaux avancent comme il se doit grâce à la collaboration de tous : citoyen, membres du comité…” nous a déclaré Rabah Menguellet, maire d’Ait Yahia Moussa, venu sur place pour s’enquérir de la situation. “Rien ne pose problème. Il y a parfois de petites oppositions, mais grâce à la sagesse des uns et des autres, nous arrivons toujours à trouver un terrain d’entente sans porter préjudice à personne. Les gens sont coopératifs. Nous les remercions beaucoup”, a dit de son côté, Sadak Bendali, président du comité de village Tadukli. Du côté des citoyens bénéficiaires de cette piste, c’est un grand soulagement. “Vraiment, c’est l’indépendance pour nous. Pour construire notre maison, nous avons énormément souffert afin de transporter les matériaux. Deux mulets sont morts avant de finir cette construction”, nous a dit un habitant d’Imaravhene avant d’éclater en sanglots. Au sein du même village, deux autres pistes, à savoir celle d’Iâzavene et celle d’Iâssathene sont en cours de revêtement. l’amélioration du réseau routier dans la commune d’Aït Yahia Moussa est l’une des priorités de l’actuel exécutif.
Amar Ouramdane
