Le wali se substituera aux organes délibérants

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Celles-ci au nombre de 8 sur les 52 ne parviennent toujours pas à dégager les ententes politiques nécessaires pour la formation des bureaux exécutifs et, pire, pour adopter des résolutions vitales comme les budgets primitifs et les situations salariales. Cette situation concerne surtout des municipalités de taille moyenne comme Kendira ou encore Tinebdar. Les plus importantes villes de la wilaya, à l’image du chef-lieu d’Akbou ou d’Amizour ont tôt fait de dégager les consensus nécessaires à un fonctionnement normal. A contrario, des localités balnéaires à l’image d’Aokas, Souk El-Tenine ou encore Melbou vivent d’expédients en cette période estivale, pour faire face à de d’urgentes actes de gestion. “J’ai réussi à faire payer mes employés grâce surtout à la qualité des relations qui me lient au receveur,” indique un P/APC. La loi, souligne notre interlocuteur permet aux assemblées de dépenser à hauteur du budget de l’exercice écoulé quand celles-ci ne parviennent pas à adopter une nouvelle résolution. “On peut ainsi tenir la route jusqu’au 31 décembre prochain,” estime-t-il. Mais ce n’est pas tout le monde qu’il fait montre d’autant d’esprit large. Il est arrivé que des régisseurs refusent d’effectuer la moindre dépense tant que l’APC n’a pas pris de résolution idoine. Face à une situation des plus malsaines, le wali a déjà adressé deux mises en demeure aux APC concernées. Ces mises en demeure, nous apprend un des destinataires, se rapportent au déblocage de ces situations et pour se conformer aux lois de la République. Et comme il fallait s’y attendre, ces mises en demeure n’ont, pour l’heure, produit aucun effet notable. Les tensions entre élus sont telles que certaines assemblées n’ont pas tenu la moindre réunion depuis longtemps. Les relations mutuelles sont exécrables. “Immédiatement après la réception de la première mise en demeure du wali, j’ai convoqué les élus pour débloquer mais personne n’a daigné se présenter,” indique un maire. Celui-ci ajoute qu’il n’avait pas eu plus de succès à la suite de la deuxième mise en demeure. Incapable de dépasser leurs désaccords, les élus s’acheminent ainsi vers l’abdication de la volonté des urnes au profit de l’administration.

Des arrêtés de substitution seront, selon une source digne de foi, pris conformément à la loi.

Et ce seront, fort probablement, les chefs de daïras qui, au nom du wali, hériteront des prérogatives des organes délibérants des municipalités bloquées. Une manière comme une autre de rompre le blocage afin d’éviter la dissolution pure et simple. Une solution politique coûteuse qui reste du ressort du gouvernement.

M. B.

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