» Qui a dit que l’Etat n’intervient plus ?  »

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C’est les trois adoptées avant-hier, en Conseil de gouvernement Ouyahia que le représentant du gouvernement Abderrachid Boukerzaza, ministre de la Communication a abordé lors de son passage au Centre international de presse (CIP). Il s’agit entre autres du partenariat entre le secteur de l’énergie et des mines et celui de l’environnement dans le cadre de l’approbation des visas d’exploitation des hydrocarbures et son adéquation avec les normes environnementales. Le porte-parole de l’Exécutif s’est ensuite étalé sur le devenir de l’énergie électrique en matière de besoins du citoyen, à travers un plan qui s’étale sur une durée de 10 ans. Enfin, M.Boukerzaza a mis l’accent selon, les directives du gouvernement sur le phénomène  » Agriculture « , notamment, la pomme de terre qui a fait couler beaucoup d’encre des mois durant.

Environnement : un visa est nécessaire pour l’exploitation des hydrocarbures

L’Etat algérien est soucieux, plus que jamais, de l’environnement, a cet effet les deux ministères respectifs, à savoir l’Energie et les Mines en collaboration avec celui de l’environnement ont mis en place un mécanisme commun, qui aura pour mission l’approbation et l’octroi de visas de recherche, d’exploitation et de transport de tout ce qui est hydrocarbures ou ses dérivés. La loi est de mise même pour les multinationales exerçant dans ce secteur d’activité. Le représentant du gouvernement a signalé au passage qu’  » il existe un guichet unique pour l’attribution de ce fameux visa « . Par ailleurs M. Boukerzaza a déclaré que cette nouvelle loi intervient afin de combler les vides repérés dans le décret exécutif 07/145 du mois de mai 2007. Le représentant du gouvernement a été plus catégorique et sévère, il affirme que  » tout contrevenant de cette loi sera immédiatement puni « . Force est de constater que les questions de l’environnement actuellement sont placées en haut de l’échelle, et occupe une place de choix au sein du gouvernement algérien.

Energie électrique : un plan de relance étendu sur 10 ans

l’Algérie est exportatrice d’énergie électrique, elle alimente bon nombre de pays voisins, à l’image de la Tunisie et de la Mauritanie. Chose qui ne veut absolument rien dire, du moment que le besoin national se fait encore sentir, même au sein des ménages où la consommation est minimale. Ce décret donc est là pour pallier les différentes baisses de tension et de coupures engendrés par le surconsommation de cette énergie. L’Etat a mis donc à exécution son nouveau plan et les moyens ainsi que la méthode efficace pour satisfaire le citoyen. Un plan qui est scindé en deux phases dont la première est destinée au recensement des besoins et moyens adéquats et la deuxième pour la mise en place et en application de ce plan qui s’étalera sur une période de 10 ans.

Agriculture : 3 milliards DA pour la constitution d’un stock national de pommes de terre

Le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, a annoncé que  » le prix référentiel de la pomme de terre est de 20 DA, aussi l’Etat subventionnera ce produit pour une valeur de 25% de la marge bénéficiaire pour les agriculteurs « . Le gouvernement algérien a encore décidé de consacrer une enveloppe financière initiale de trois milliards de dinars dans le cadre de l’opération de constitution d’un stock national de 150 000 tonnes de pommes de terre destinées à la consommation.

Ce dispositif, dont la première phase qui a commencé le 15 juillet doit s’étaler jusqu’au 15 août, et pourrait même être prolongée, a précisé M. Boukerzaza. Le ministre en charge du département Rachid Benaissa par la voix du porte-parole du gouvernement a tracé les objectifs de ce dispositif par la garantie de distribution des produits de large consommation, la participation de l’Etat dans la protection des rentes des agriculteurs et enfin la sauvegarde du pouvoir d’achat du citoyen algérien. Pour ce faire le gouvernement Ouyahia compte mettre l’Etat en position de  » demandeur  » ou  » d’offreur  » pour ainsi, disent-il, équilibrer le marché. L’autre nouveauté réside dans l’établissement de contrats avec les opérateurs agricoles en ce qui concerne le stockage.

A cet effet, l’Etat prendra en charge les frais de stockage, l’assurance contre le pourrissement des produits et enfin il décidera de la mise ou non sur le marché d’une quelconque récolte.

Lounis Melbouci

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