A cet effet, Meriem Marouf, chargée de communication du bureau des enseignants contractuels a indiqué qu’ » au cinquième jour de la grève de la faim, nous n’avons reçu aucun écho et aucune suite à nos revendications de la part des pouvoirs publics qui nient complètement notre existence, hormis le soutien des syndicats autonomes, les organisations non gouvernementales nationales et internationales, le Conseil des travailleurs de l’Education française et la société civile « , tout en précisant que » nous regrettons amèrement l’irresponsabilité du ministre de l’Education à l’égard de ses devoirs par ses déclarations parues dans un quotidien ; que nous considérons comme une humiliation à l’égard des enseignants contractuels traités de non bacheliers « .
» Là, l’interrogation qui s’impose est comment a-t-il autorisé ces enseignants non bacheliers à prendre une responsabilité envers des élèves et décider de leurs sorts, alors que la législation algérienne n’autorise que les titulaires de diplômes universitaires à enseigner » ? A-t-elle déploré.
A ce sujet, les enseignants contractuels demandent ceci » l’ouverture d’une enquête dans ce sens et nous sollicitons la Ligue des droits de l’homme à nous dégager un avocat pour déposer plainte contre le ministre de l’Education « .
D’autre part, les syndicalistes déplorent le fait que la plupart des enseignants contractuels n’ont pas droit au concours car leur diplôme ne le leur permet pas, et ce, malgré l’exercice de l’enseignement durant plusieurs années.
Pour rappel, les enseignants contractuels, qui observent une grève de la faim illimitée depuis le 14 juillet dernier, et ce, après obstruction de toutes les portes du dialogue, demandent la régularisation de la situation des enseignants contractuels et leur intégration quelle que soit leur spécialité, le versement des salaires non perçues depuis trois ans et de bénéficier des primes de documentation et de qualification. Les grévistes réclament également la titularisation des enseignants contractuels après une année d’exercice et la réintégration de ceux révoqués abusivement.
Lemya Ouchenir