C’est ce que nous a indiqué un directeur d’auto-école au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, Abderrahmane Babouche, en l’occurrence ; celui-ci a expliqué que cette augmentation a été décidée suite aux nouvelles dispositions prises par le ministère de tutelle. Les auto-écoles seront tenues en effet de tenir 30 leçons avant chaque examen de code et de conduite.
Ces mêmes leçons seront, en outre, d’une durée d’une heure au lieu de 45 minutes. Autrement dit, cette nouvelle tarification a été dictée par l’augmentation du volume horaire de la durée de formation des candidats. Par cette “réforme”, le ministère de la tutelle espère faire de la formation son credo afin de minimiser et pourquoi pas réduire à néant la violence routière qui fait vraiment ravage sur nos routes.
M. Babouche s’est d’ailleurs félicité de cette nouvelle disposition, bien qu’il estime que beaucoup reste encore à faire dans ce domaine afin d’atteindre le risque zéro sur la route. “Nous avons toujours dit qu’il faudrait s’attaquer à la base pour espérer éradiquer le phénomène des accidents.
Aujourd’hui, force est de constater qu’il y a une prise de conscience des autorités”, a dit le même directeur qui a, toutefois, soulevé le manque, par exemple, de circuit d’exercice et d’examination qui sont quasi-inexistants, a-t-il fait remarquer, au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. En dépit de ce manque, qu’on qualifiera, quand même de taille, ce directeur a grand espoir à ce qu’“une nouvelle génération de conducteurs soit formée.” Une nouvelle génération qui doit, donc, toutefois, creuser, pour ainsi dire, au fond de ses ressources afin d’obtenir ce fameux permis de conduire. Il faut dire que ce dernier, avec cette nouvelle tarification applicable dès la prochaine rentrée sociale ne sera plus à la portée de tout le monde dans une société où le pouvoir d’achat est loin d’être dans une situation reluisante. “Ce seront surtout les jeunes qui sentiront le plus ce coup dans la mesure où ils sont les plus exposés au chômage. Il faut reconnaître, en outre, et ce pour peu que toutes les écoles spécialisé s’y mettent, que les cours et la formation seront plus consistants, cela contrairement aux années précédentes, où certains faisaient dans la nonchalance à tel point que des permis étaient vendus sans que le candidat ne suive aucune leçon”, a estimé M. Babouche.
A vrai dire, pour espérer atteindre l’objectif tracé à travers ces dispositions, il faudra bien que tout le monde s’implique. Il est utile, soutient notre interlocuteur, de procéder au contrôle périodique des auto-écoles, notamment.
Il est à noter que la route tue près de 5 000 personnes chaque année.
Les précédentes lois n’ont pas changé, ainsi, grand-chose dans le phénomène de la violence routière. Les professionnels en la matière et les pouvoirs publics espèrent que ces nouvelles mesures apporteront les résultats escomptés. Le citoyen, quant à lui, est averti que le permis lui coûtera désormais, une valeur.
M. O. B.
