Un séminaire ayant pour thème “Répercussions de l’eau sur la santé de la population” a été organisé hier par le commandement de la Gendarmerie nationale, au cours duquel des conférences ont été données par des cadres et représentants du ministère concernant » la pollution des plages et des eaux potables en Algérie et la répercussion des eaux usées sur les personnes « .Dans ce cadre M. Bekouche, directeur de l’office national d’assainissement, a déclaré que « le secteur de l’eau a bénéficié de plus de 20,7 milliards de dollars (plus de 2% du PIB), dont 4,2 milliards de dollars pour les besoins de l’assainissement » avant d’ajouter : « Actuellement nous avons 50 stations d’assainissement, dont 20 stations qui fonctionnent et 8 autres qui sont en cours de réhabilitation, ainsi que 11 en étude ».Pour ce qui est des risques de santé liés à la consommation des eaux potables, aucun cas de choléra n’a été enregistré ni confirmé depuis 1996, pour ce qui est la typhoïde, cette maladie est en constante diminution depuis plusieurs années.Pour ce qui est de l’année 2004 ; 1032 malades ont été hospitalisés pour la fièvre typhoïde, dont 629 cas confirmés et 2 décès.Les principales causes des épidémies sont la contamination des puits par infiltration des eaux usées, branchement anarchique sur réseaux d’AEP, consommation d’eau de citernes non traitées.En ce qui concerne les risques de santé liés à la contamination des eaux de baignade, il est à signaler que sur les 700 plages que compte l’Algérie, 25% sont polluées et 75 % sont autorisées à la baignade.Il est à noter que 62 % des plages polluées sont situées au niveau de la capitale et interdites à la baignade, 50 % dans les wilayas de Annaba, d’Oran et de Skikda. 40 % dans la wilaya de Tizi Ouzou et 30 % dans les wilayas de Tipaza, de Chlef et de Mostaganem. En revanche, les plages d’Etaraf, Jijel et Béjaïa sont les meilleures au niveau national en matière de propreté, et sont relativement moins polluées avec un taux de 20%.Il à noter que 3600 prélèvements des eaux de baignade ont été faits jusque-là toutes les semaines. Un seul prélèvement coûte entre 1000 et 7000 DA.Dans le même contexte, la représentante du ministère de la Santé Melle Hallel Hacina a souligné que « la contamination de l’eau est en grande partie due à la pollution fécale, mais également à d’autres pollutions agricoles et industrielles ». « Les maladies à transmission hydrique sont dues à un accroissement démographique et un développement socioéconomique ne tenant pas compte des préoccupations environnementales ».Selon la même intervenante, depuis la révision du texte portant création du centre national de lutte contre les maladies à transmission hydrique et le transfert de la présidence de ce dernier au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, les principales causes de ces pathologies commencent à être prise en charge.Les nouveaux quartiers créés après extension de villes ont souvent des problèmes d’alimentation en eau potable.Pour ce qui est des stations d’épuration, 98% n’étant pas fonctionnelles, le déversement des eaux usées se fait en l’état vers la mer ou vers les oueds.
B. Nawel