Réalisé par notre envoyée spéciale enTunisie Nabila Belbchir
« L’Algérie est le seul pays arabe qui a connu une amorce sérieuse et historique d’un processus démocratique. Un tel parti dans le système politique a décidé autrement « , a précisé M. Benyoub dans un entretien en marge de la formation. A ces yeux, malgré » le drame » qu’a vécu le pays durant les années 80-90, qui a engendré » des victimes et des violations des droits de l’Homme ». l’Algérie a ainsi, dira-t-il, entamé une » avant-justice de transition d’une façon mûre « . Ce qui a permis”, selon lui, la préparation d’un terrain politique, culturel, moral et psychologique pour un vrai débat sur ce nouveau concept. » L’Algérie a ainsi réussi en appliquant ce concept à rétablir la paix « , affirmera, notre interlocuteur. Quant à la liberté d’expression et des droits de l’Homme, M. Ben Hamida a fait savoir que l’Algerie a connu une avancée certaine en la matière mais, poursuivra-t-il, il y a des risques réels. Se voulant plus explicite, il dira que “ces derniers (risques réels), ne sont pas le fruit d’un quelconque despotisme des pouvoirs publics uniquement mais aussi le fruit de l’existence même d’un groupe terroriste et armé qui menacent la population, les institutions algériens dans leur existence. » Cela est un grand danger « , enchaînera-t-il. La question est de savoir si on peut être tolérant vis-a-vis des violations des droits de l’Homme du pouvoir sous prétexte de combattre le terrorisme armé ?, s’interrogera-t-il, et de répondre : » la lutte contre le terrorisme armé ne doit pas se faire au dépend des liberté publiques et des droits humains « . Par ailleurs, l’avocat marocain, M.Benyoub, a mis en exergue le rôle » déterminant » des médias et des professionnels de la communication dans le processus de la protection des droits de l’Homme et de la Justice.
« Il est le carrefour de toutes les passerelles des acteurs participant au dialogue sur la justice de transition. Le journaliste doit prendre toutes les responsabilités dans le respect de l’éthique, bien évidemment, de la conscience et de la reconnaissance. Il est le médiateur d’un dialogue et non pas un magistrat de jugement de valeur « , conclura notre interlocuteur.
N. B