Un emplacement stratégique qui lui confère une place particulière dans la région en ce sens que Tizi n’Tleta joue le rôle de courroie de transmission entre plusieurs commune, de Ouadhias à Boghni en passant par Mechtras ou encore vers Béni Douala via le village Aït Abdelmoumene. Cette commune compte trois importants villages en plus du chef-lieu communal, Ighil Imoula, Cheurfa et Aït Abdelmoumene. Ce dernier est le plus peuplé puisqu’il comptabilise quelque 7 600 résidants au dernier recensement effectué en avril dernier. Historiquement, c’est à partir de là qu’a été donné le coup de starter à la lutte armée, la proclamation du 1er Novembre a été tirée dans l’un des villages de Tizi n’Tleta, Ighil Imoula puisque c’est de lui qu’il s’agit se souvient toujours de ces moments forts de l’histoire algérienne, un musée a été d’ailleurs construit juste à l’entrée du village pour justement immortaliser dans la mémoire des générations futures les sacrifices consentis par les hommes et femmes qui ont fait la révolution. Des personnalités très connues sur la scène nationale sont issues de cette localité, l’on se contentera de citer Mourad Terbouch ou Ali Zamoum, deux figures emblématiques qui ont marqué de leurs empreintes l’histoire de notre pays.
15 361 résidants recensés
Tizi n’Tleta compte quelques 15 361 résidants selon le dernier recensement, les femmes viennent en premier, puisqu’elles sont au nombre de 7 711. Cote logements, la commune dispose de quelque 2 691 unités, 1 182 d’entre elles sont inhabitées. Sur le plan économique la localité est considérée comme une des moins nanties de la wilaya en ce sens qu’aucune activité économique, proprement dit n’est à signaler ce qui fait que les recettes fiscales sont vraiment insignifiantes » cette amère réalité influence négativement le fonctionnement de l’APC, nous sommes contraints à chaque fois d’attendre les subventions de l’Etat pour envisager des projets de développement, le mouvement associatif en souffre également car nous ne pouvons guère aider alors que nous sommes subventionnés. » nous dira le président d’APC, M Souam.
Le manque d’infrastructures se fait sentir …
Le manque infrastructurel se pose également avec acuité ; les jeunes sportifs, qui sont nombreux à pratiquer plusieurs disciplines sportives, ne trouvent pas de structures d’accueil » nous sommes un club de football engagé depuis quatre années dans le championnat de la wilaya de Tizi Ouzou,nous n’avons à ce jour pas de stade qui puisse abriter nos différentes équipes, nous nous déplaçons toujours vers des communes limitrophes telle que Mechtras pour recevoir nos invités alors que nous aurions pu disposer d’un stade homologué qui abritera nos différentes rencontres » nous dira amèrement un jeune footballeur engagé avec le Multisports d’Aït Abdelmoumene (MSA ). Ce dernier est l’un des rares clubs sportifs de la commune qui fait de l’occupation mais surtout l’éducation sportive des jeunes sa raison d’être. Son président, M. Sebti président du MSA que nous avons rencontré lors de notre visite dans cette commune, nous fera savoir que son club compte désormais d’autres disciplines à l’image du karaté » nous avons des jeunes qui sont prêts à travailler l’essentiel, est de réunir le minimum de conditions » dira-t-il.
L’insécurité, un phénomène grandissant …
En plus du problème du chômage qui a atteint son paroxysme dans cette commune livrée à elle-même, Tizi n’Tleta subit, à l’instar du reste de la Kabylie, le phénomène de l’insécurité de plein fouet. Dans un rapport adressé aux autorités de wilaya, et dont une copie nous a été remise, l’APC dénonce » la situation d’insécurité que vit la population ainsi que les établissements scolaires ces derniers mois et tire la sonnette d’alarme « .
Peut-on lire sur le document en question. Ses rédacteurs précisent que » plusieurs paisibles citoyens et citoyennes de tous âges sont victimes d’agression à l’arme blanche, plusieurs effractions ont été commises, l’une est survenue à l’école primaire d’Aït Abdelmoumene alors qu’aucun quartier n’est épargné par ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur « . Le rapport indique en outre que la commune de Tizi n’Tleta est devenue par la force du temps » le territoire de non droit ou l’air est vraiment irrespirable et l’anarchie envahit le centre urbain » lit-on sur le dit rapport. Il est d’ailleurs fait part de plusieurs hostilités verbales » éclatants régulièrement entre les deux camps malgré le plan de circulation présenté par l’exécutif communal mais au vu de l’absence d’un service de sécurité, l’anarchie s’installe ce qui accentue le calvaire des riverains, des conducteurs et des piétons ». Pour ces raisons évidentes, l’APC interpelle le wali de Tizi Ouzou à prendre les mesures nécessaires afin de parer aux dépassements constatés.
A.Z