Le bureau du Cnapest de la wilaya de Bouira a, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, dressé un tableau des plus négatifs de la situation, notamment le déficit en matière d’encadrement pédagogique administratif et de services que traverse le secteur de l’éducation à connaît la wilaya de Bouira. Selon le Cnapest, le recours abusif de l’administration à la surcharge des classes et à l’augmentation du volume au-delà des normes pédagogiques et réglementaires n’a fait qu’affaiblir les professeurs du secteur. Autre point noir soulevé par le syndicat, celui-ci concerne le recours aux enseignants contractuels exerçant souvent dans des conditions précaires, une autre méthode à laquelle recourent les responsables de l’éducation pour combler le déficit d’encadrement. “Le recours aux enseignants contractuels sans pour autant procéder à la régularisation de leurs situations administratives et financières et ce durant plusieurs années, pour ensuite les licencier sans aucun droit ou leur refuser la participation aux concours organisées par le MEN…”, peut-on lire dans le communiqué. Le syndicat assimile cette conduite de l’administration centrale et locale à de “l’ingratitude envers les cadres algériens pour lesquels l’Etat avait dépensé des sommes colossales”. Sur un autre registre et au sujet du concours de recrutement qui sera organisée cette semaine (du 29 au 30 du mois en cours, ndlr), le bureau de wilaya du Cnapest a appelé les organisateurs du concours à ce qu’il y ait une transparence dans les opérations de choix des encadreurs, surveillants et correcteurs des épreuves orales écrites et ce, explique-t-il, “afin d’éviter les abus et les interprétations comme cela a été le cas lors des examens précédents.” A ce sujet, le syndicat appelle la tutelle à faire face aux influences internes et externes au secteur de l’éducation. Des influences qui, selon le Cnapest, tentent d’imposer des personnes au détriment des compétences et de la qualité. Il convient de signaler une particularité spécifique à la wilaya de Bouira, s’agissant des frais de 300 DA dont doivent s’acquitter les candidats. Frais inexistants dans d’autres wilayas. Cette mesure instaurée par les responsables de l’académie de Bouira est justifiée par les dépenses inhérentes à la restauration du personnel encadreur. A croire que dans les autres wilayas, les encadreurs de ces examens jeûnent ou se restaurent par leurs propres moyens. Au sujet des enseignants contractuels actuellement en grève de la faim depuis quelques jours, le Cnapest de Bouira a exprimé son soutien à ces enseignants grévistes de la faim dans leurs revendications d’intégration. En énumérant les problèmes ayant entraîné le recul du rendement pédagogique et la position de la wilaya dans le classement national, (parmi les dernières places), le document fait état de “… phénomène de copiage systématisé, du déficit de l’encadrement pédagogique et didactique et d’infrastructures scolaires en plus de la généralisation du laxisme, de la médiocrité et l’accumulation des problèmes socioprofessionnels”. Enfin et afin de redonner au secteur de l’éducation de la wilaya une nouvelle trajectoire ascendante, le bureau de wilaya du Cnapest a appelé les responsables de la wilaya, à leur tête le wali, à soutenir les professeurs et à être à l’écoute de leurs doléances.
Djamel M.
