La Dépêche de Kabylie : Commençons par l’action d’envergure concernant la santé du bétail par la vaccination du cheptel que vous avez mené durant des mois en sillonnant tous les villages ?
Lahcène Louchéni : En effet, après avoir informé les éleveurs par le biais de Radio Soummam et par voie d’affichage de la date de la campagne de vaccination touchant l’ensemble du cheptel (bovins et ovins), nous avons entamé l’opération à la date indiquée, laquelle s’est achevée avec un rattrapage ces jours-ci. Les bovins ont été vaccinés contre la fièvre aphteuse (bouchirab) et les ovins contre la claveleuse (thazerzayeth). Concernant le cheptel bovin, 1 349 sujets ont été vaccinés soit un taux de 85%. Quant au cheptel ovin 7 495 sujets ont été vaccinés, soit un taux de 90%. Ce sont des chiffres encourageants par rapport aux campagnes passées.
Procédez-vous à d’autres opérations autres que la vaccination ?
Evidemment, nous ne chômons pas à longueur d’année.
Les portes sont ouvertes toute l’année pour les éleveurs qui viennent adhérer. Pour cela, la subdivision agricole de la daïra de Seddouk a enregistré beaucoup d’adhérents au Fonds de régulation de la production agricole (FNRPA-PANDA).
On a démarré avec trois adhérents et comme on facilite les démarches administratives et la vulgarisation de l’aide et du soutien de l’Etat, on a sensibilisé un nombre important de fellahs qui se sont orientés vers ce créneau. On se retrouve aujourd’hui avec 22 adhérents et la liste est loin d’être exhaustive puisque beaucoup de dossiers d’adhésion sont en instance d’étude. Ce qui est important à dire, c’est que tous les adhérents bénéficient du soutien de l’aide de l’Etat pour l’amélioration de la production laitière, notamment la prime de soutien pour les unités de transformation telles les laiteries ou les fabricants de yaourt.
Y a-t-il des encouragements de l’Etat pour l’élevage ovin ?
Nous avons constaté l’engouement des jeunes pour l’élevage ovin. Les jeunes sont beaucoup plus attirés par les différents dispositifs alléchants mis en place par les pouvoirs publics dans le cadre de l’emploi de jeunes. Il s’agit pour cela de l’accès au crédit bancaire, d’une subvention de l’Etat conséquente et la part d’autofinancement infime. Il faut que les citoyens, notamment les jeunes, sachent que l’élevage est un métier stable et d’avenir et qu’il est à la portée de tous.
Propos recueillis par L. Beddar
