Le conflit entre les notables du village Tibouamouchine, relevant de la commune de Seddouk, et l’APC ne fait que commencer et semble même s’inscrire dans la durée. Les raisons en sont toutes simples : les notables reprochent ni plus ni moins aux représentants de l’APC d’avoir failli aux engagements donnés pour le goudronnage de la route, menant de la R74 à la placette d’Ighil Inourar cet onstituant le principal accès pour une partie des habitants. Selon un membre de l’APC sortante, le projet a été proposé déjà en son temps et retenu par la wilaya puis a été retiré par la suite par cette dernière. “Nous l’avons proposé dans le cadre des PCD 2006 et il a été accepté par la wilaya, mais cette dernière nous a défalqué 10 000 dinars de l’enveloppe budgétaire, ce qui a été d’ailleurs le cas pour toutes les communes. L’ironie du sort a fait que ce projet fasse partie des projets annulés entrant dans le cadre de cette somme défalquée”, dira cet ancien membre de l’exécutif. Sur doléances des notables, le projet a été remis au goût du jour par la nouvelle APC, qui l’a repris dans le cadre des PCD 2008. Aussi surprenant que cela puisse paraître et personne ne s’y attendait, ce projet a été annulé une seconde fois. C’est cette seconde annulation qui a soulevé le courroux des habitants de ce village notamment les riverains qui n’ont pas trouvé d’autre solution que de faire signer aux citoyens une pétition, laquelle, selon un notable a été adressée au wali de Béjaïa auquel ils s’adressent comme ultime recours, lui demandant d’intervenir auprès des autorités locales pour le maintien de ce projet. “Nous ne savons pas pourquoi l’APC sortante comme l’APC actuelle, chacune nous a accordé un projet pour l’aménagement de cette route et qu’elle a retiré par la suite. Chacune met aussi cette annulation sur le dos de la wilaya comme si la wilaya n’a pas autre chose à faire que d’annuler à deux reprises un projet d’utilité publique pour notre village”, dira un notable qui ne décolère pas. L’APC ayant appris la détermination des habitants à aller jusqu’au bout de leur protestation, a dépêché un engin pour araser la chaussée, ce qui a accentué le désarroi des riverains, se plaignant des ennuis que leur cause la poussière que soulèvent les automobilistes de passage. “Nous nous pouvons plus ouvrir les fenêtres à cause de la poussière qui rempli ne foyers au passage de véhicules”, dira un riverain. Pour en savoir plus du côté des autorités locales, nous avons pris attache avec un adjoint maire en l’occurrence Benamor assurant l’intérim du maire parti en congé, lequel nous donnera ces précisions. “Nous avons inscrit ce projet dans le cadre des PCD 2008, mais seulement la wilaya a préféré l’annuler pour transférer la somme à la voûte communale, jugée prioritaire car répondant à l’épanouissement de la jeunesse. Nous nous sommes opposés à cette décision mais nous ne pouvons rien imposer à la tutelle”, nous dira ce responsable qui continuera dans le même ordre d’idées : “Pour faire la part des choses, nous avons saisi en date du 16 juillet 2008 le wali, lui demandant l’inscription dudit projet dans le cadre du plan d’urgence de la wilaya. C’est tout ce que l’on peut faire pour le moment pour que ce projet soit réalisé en 2008 comme le souhaitent les habitants”. En attendant la décision de la wilaya, les citoyens continuent à souffrir de la poussière et à se demander le pourquoi de cette guigne qui leur colle à la peau concernant un projet qui leur a été notifié en 2006 puis en 2008 et annulé à deux reprises.
L. Beddar
