Le bureau de poste ne désemplit pas

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La recette principale de la ville Bouira est, comme son nom l’indique, le principal et le plus important bureau de poste du chef-lieu de la wilaya. Situé au cœur de la vieille ville sur l’artère principale qui connaît une intense circulation automobile et un mouvement ininterrompu de passants, ce bureau de poste accueille des milliers d’usagers au quotidien, venus des quatre coins de la wilaya ou de passage dans la ville. En cette période estivale et contrairement aux autres périodes de l’année, ce bureau de poste connaît un important afflux d’usagers. Excepté certaines heures de la journée, généralement entre midi et 15 h, durant lesquelles les Bouiris préfèrent rester chez eux à l’abri des fortes chaleurs qui sévissent dehors, durant les autres heures à l’intérieur de ce bureau de poste c’est la foule des grands jours. Devant les deux guichets réservés aux demandes d’avoirs et aux retraits, des interminables files se constituent. Que ce soit devant les guichets ou sur les bancs, une foule compacte d’usagers s’impatientent à l’intérieur du hall où des scènes d’incessants va-et-vient commencent à être visibles et ce, dès que l’attente devient de plus en plus longue. Il arrive parfois aux usagers de patienter plus d’une heure avant de pouvoir effectuer une quelconque opération. En plus de la longue attente, les usagers sont contraints, dans certains cas, de recourir à une bonne vieille habitude: la bousculade. Devant cette situation plus qu’irritante, l’usager doit prendre son mal en patience. Si certains supportent, tant bien que mal, cette longue attente, d’autres finissent par quitter les lieux avec comme un goût d’amertume. Toutefois et face aux désagréments auxquels sont confrontés les usagers d’Algérie Poste au niveau de ce bureau de poste et dans bien d’autres à travers le territoire de la wilaya, une question taraude toujours les esprits : bien qu’ils soient au courant de ce problème car ils leur arrivent souvent de constater de visu les longues files d’usagers, les bousculades et la foule au niveau des bureaux de poste, pourquoi les services concernés assistent-ils à ces scènes sans bouger le petit doigt pour mettre un terme au calvaire des usagers. De l’avis de tous, il est pourtant facile de remédier à cette situation qui perdure depuis de longues années. Tout le monde s’accorde à dire qu’il suffit juste d’installer d’autres micros ordinateurs, de renforcer les effectifs, c’est-à-dire les agents pour que le problème soit résolu. En fait, si des nouveaux guichets venaient à ouvrir, il y aurait certainement moins de pressions et de surcharge de travail sur les agents qui exercent actuellement. Pourtant avec la mise en service de la carte à puce et l’installation des distributeurs automatiques de billets (DAB), beaucoup se sont dits que les opérations des avoirs, retraits et de versement s’effectueront désormais sans encombre. Mais cela n’est apparemment pas le cas car beaucoup d’usagers boudent les distributeurs. Si certains estiment que l’usage des DAB est un tout petit compliqué, d’autres en revanche assimilent ces machines à de “bouffeuses d’argent“. Dans bien des cas, les opérations de retraits ne s’effectuent pas normalement au grand dam des usagers qui ont fini par “boycotter“ ces machines.

Chez les services concernés également, on a pensé qu’avec l’introduction des DAB, la pression s’exercerait de moins en moins sur les guichets mais il semble que ce n’est pas le cas. Mais en attendant la généralisation du retrait par carte magnifique et le perfectionnement des DAB, les services d’Algérie Poste devraient améliorer les prestations aux guichets.

DJ. M.

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