Depuis l’installation de M. Ahmed Ouyahia à la tête de l’Exécutif, les choses se précipitent au niveau des instances du parti et ce, dans le sens où le Rassemblement national démocratique (RND) ne cesse de gagner des positions confortables et de choix sur la scène politique algérienne. Le Conseil national, l’instance suprême de la formation d’Ouyahia ne se réunira qu’en septembre prochain, pour des raisons que seuls les cadres du parti connaissent. Même si la raison rendue publique est d’ordre matériel. Le Rassemblement national démocratique veut prendre et occuper tout les espaces qui lui sont offerts ou arracher, dont le dernier en date est sa majorité au niveau des plus hautes instances de la Centrale syndicale. Car il faut le rappeler, le conseil national de l’UGTA était en stand by depuis son dernier congrès et que son installation est intervenue quelques jours seulement après la nomination d’Ahmed Ouyahia en tant que chef du Gouvernement. Peut-on dire que les visions du parti s’accordent parfaitement avec celle du président de la République ? Oui, d’autant plus que la dernière sortie du président et son discours prononcé la semaine dernière aux élus locaux est interprété par le parti de » judicieuses » et d’ » adapter » notamment le volet qui reste encore la tache noir des projets lancés, à savoir les privatisations.
A cet effet, le secrétaire général du RND a sommé les secrétaires de wilaya de fournir davantage d’effort pour consacrer ainsi les dernières orientations du congrès et des recommandations du Président Bouteflika. Le premier responsable du parti a aussi exhorté ses élus en vue de rationaliser la contribution des assemblées locales élues à l’édification du pays. Par ailleurs, pour consacrer sur le terrain les mécanismes de réalisation du programme tracé par le président de la République, les élus RND sont appelés à plus de disponibilité et à plus d’occupation de terrain. Côté organique, le bureau national du parti s’est félicité de la prise en charge, par les organes locaux du parti, de la restructuration des bureaux et assemblées de wilaya à la lumière des résultats du dernier congrès. En somme, le poste de chef du Gouvernement a ouvert plus de portes pour le parti afin de jouer les premiers rôles sur la scène nationale, et ce après la déchéance de son allier de l’alliance, le FLN, qui connaît des remue ménages à l’intérieur même de ces instances et ce, au plus haut niveau. Le report donc de la réunion du Conseil national du parti d’Ouyahia est motivé par le souci d’une forte présence à la rentrée sociale qui s’annonce déjà difficile. Enfin, Ouyahia est toujours fidèle à lui-même, lui qui s’est toujours autoproclamé commis de l’Etat par excellence, va apporter sans doute une touche neuve et une accélération aux différents projets entamés.
Lounis Melbouci