Un villageois relâché contre une rançon

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Otage d’un groupuscule terroriste pendant six jours, un citoyen de la circonscription de Bordj Ménaiel (30 km à l’est de Boumerdès) a été libéré avant-hier vendredi en contrepartie d’une rançon de 20 million, de centimes. Le villageois, Saïd A. B. âgé de 48 ans, employé dans une pâtisserie à Tizi-Ouzou, a été enlevé au volant de sa voiture de type Golf, dimanche dernier, juste à l’entrée du douar Tizi-N’Ali Slimane. Il se dirigait vers son domicile situé près de la mosquée du village, lorsqu’il fut encerclé par un groupe d’individus armés qui l’ont contraint à les suivre, en prenant la direction des maquis. Les ravisseurs ont, comme à l’accoutumée, établi un contact avec les proches de “leur otage” réclamant, au début, une rançon de 1,5 milliards en échange de sa libération. Nos sources indiquent que l’otage a été relâché avant-hier enfin d’après-midi. Mais les assaillants n’ont obtenu finalement, a-t-on signalé, que la somme de 20 millions de centimes.`L’exaction en tant que telle renseigne sur cette violence islamiste qui s’exprime encore au quotidien, ici et là, sous différentes formes.

La semaine passée, des viticulteurs ont été rackettés au village de Keddara, situé à 20 km au sud-ouest de Boumerdès. Et juste après chaque attentat meurtrier qu’ils perpétuent à la moindre occasion, les commandos de l’ex-GSPC opèrent des incursions pour imposer la djizia aux fellahs des hameaux. isolés, parallèlement aux rapts d’entrepreneurs suivis d’exigence de rançon. En moins d’une année, près d’une quinzaine d’enlèvements de personnes en pareilles circonstance, ont été signalés à l’est d’Alger.

Salim Haddou

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