L’association  »Oasis du nord » tire la sonnette d’alarme

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L’image des contrées de la Kabylie, autrefois notoires par leur environnement et cadre de vie agréables, est entachée par les décharges sauvages, lesquelles ne cessent de proliférer ses dernières années. Les tas d’ordures et autres immondices se répandent telles une tache d’huile sur du papier, traînées comme un véritable boulet, incommodant fortement les villageois. En effet, trouver un terrain adéquat pour l’implantation des décharges est l’un des problèmes majeurs des localités de la kabylie ; la formule consistant à créer des décharges intercommunales s’avère infructueuse et génératrice d’une forte opposition des populations et, surtout, des associations environnementales. Les citoyens des communes d’Aghrib, de Fréha et d’Azazga ne savent plus à quel saint se vouer, voyant le peu d’hectares d’espace vert sauvegardé à présent « phagocyté » par les décharges sauvages et autres déchets ménagers.

L’association « Oasis du nord » du village Tamassit, en collaboration avec les citoyens des villages limitrophes, de la commune des Aghrib, de Fréha, ont maintes fois affirmé leur décision ferme de s’opposer aux décharges implantées au niveau de Bouhlalou, forêt située à quelques encablures de Tamassit et de Fréha. Au moment où ce problème peine à voir son épilogue, un autre problème surgit. Les autorités communales d’Azazga ont décidé d’affecter un site situé à  » Izerouken « , à la limite entre la commune d’Azazga et d’Aghrib, à une décharge publique à partir du 1er août, faisant fi des protestations des populations des trois villages concernés ; Hendou, Tamassit et Tachrouft. « Les citoyens des villages Hendou, Tachrouft et d’Izerouken se sont réuni avec le chef de daïra après avoir manifesté leur refus et mécontentement…

Il a fait miroiter le projet de construction d’un Centre d’enfouissement technique à l’avenir, qui prendra… 30 mois pour être construit! Notre village n’est pas concerné leur a-t-il affirmé ! », Déclarent les éléments de l’association « Oasis du nord » de Tamassit, alors que la décharge est implantée à proximité des maisons du village. Le président de l’APC d’Aghrib, R. Yermeche, a affirmé aux militants de l’association Oasis que ce qu’ils(les APC d’Azazga et de Fréha) font est « illégal » et qu’il fera le nécessaire pour assainir la situation. Les militants de l’association Oasis du nord tirent la sonnette d’alarme face à cet état de fait, qui risque de porter préjudice à la santé des citoyens des différents villages et à l’environnement, et ne ménagent aucun effort pour sensibiliser les villageois et les différentes institutions concernées. « On envisage de s’adresser aux différentes APC, Azazga, Aghrib et Fréha, y compris les daïras d’Azazga et d’Azeffoun, à la Direction de wilaya de l’environnement et à la Direction des forêts. Une lettre ouverte sera adressée à chaque institution », nous diront Said et Mohand de l’association Oasis.

Ahmed K.

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