«Je ne peux pas tourner le dos à la JSK»

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Le chairman kabyle semble revenir sur sa décision de quitter le club. Invité à nous en dire davantage sur les dernières péripéties de cet événement qui aura tenu en haleine toute la Kabylie, Hannachi confirmera son intention de rester à la tête de la JSK : «Nous sommes en fin de mandant olympique, donc c’est à l’Assemblée générale de décider. Pour ma part, je souhaite qu’il y aura des hommes capables de prendre les destinées du club et je serai toujours là pour les aider. Les enfants de la région, les industriels et tous ceux qui peuvent apporter un plus sont les bienvenus.» Le boss kabyle notera toutefois que dans le cas contraire (l’absence d’une alternative sérieuse,) il se dit prêt à poursuivre sa mission à la tête du club kabyle: « J’ai consenti énormément de sacrifices et ce n’est pas aujourd’hui que je vais tourner le dos au club. Il est certain qu’à défaut de trouver preneur, capable de préserver la dimension de la JSK, j’y resterai. Bien évidemment, cela dépendra aussi du vœu des membres de l’Assemblée générale qui se tiendra à la fin du mois, auxquels reviendra le dernier mot ».

«Les vrais supporters doivent se débarrasser des énergumènes et des casseurs»

Poursuivant la discussion, le président Hannachi semblait très irrité par le comportement de certains « supporters » du club qu’il qualifie d’énergumènes : «Il faut absolument que les vrais supporters et Dieu sait qu’il sont nombreux, se débarrassent des énergumènes et des casseurs qui n’ont de motivation que de faire du mal au club. J’ai vraiment honte que des Camerounais me disent que les supporters de la JSK sont des sauvages. Entendre en Afrique des propos de ce genre, ça me coupe les jambes lorsqu’on sait que la JSK possède l’une des plus belles galeries avec des supporters amoureux de leur club. Il faut mettre un terme à ces dépassements en chassant les perturbateurs et les saboteurs du stade. Aprés ça, je suis convaincu que la JSK ne se portera que bien »

«La JSK est abandonnée par les pouvoirs publics, l’APC et certains industriels»

Evoquant le problème financier du club, le premier responsable des Canaris n’a pas mâché ses mots et n’a pas été avec le dos de la cuillère pour fustiger aussi bien, les pouvoirs publics, l’APC que certains industriels de la région. « Je le dis et je le répète haut et fort et je le maintiens, la JSK est abandonnée par les pouvoirs publics, l’APC et certains industriels. Je pense que ce club qui au passage, est le plus titré du pays, mérite plus d’égard pour avoir honoré les couleurs nationales à l’échelle continentale. Mais malheureusement c’est tout le contraire qui se passe, on ne veut pas l’aider, en le privant non seulement des récompenses, mais aussi de subventions à la mesure de ses ambitions. La preuve, la JSK est championne d’Algérie en titre, elle s’est qualifiée à la phase finale de la coupe de la CAF, elle disputera la prochaine Ligue des champions et jusque-là, elle n’a rien reçu des pouvoirs publics ».

«En dépit de l’embargo financier, les nouvelles recrues payées, et les anciens le seront dans moins de 15 jours»

Abordant la situation financière de son club Hannachi nous dira: « En dépit de la situation financière difficile et de l’embargo financier qui nous est imposé, la JSK n’est pas pour autant restée en panne. En effet, malgré le fait que nous n’avions rien reçu des pouvoirs publics, le club continue à bien fonctionner. Les nouveaux joueurs sont déjà payés et les anciens percevront dans moins de quinze jours 50% de leur prime de signature grâce aux contrats de publicité et de la subvention qui nous avait été accordée par l’APW et qui n’est pas encore versée depuis.»

«Les industriels doivent s’impliquer…»

Le premier responsable de la JSK pense qu’il est vraiment temps que les industriels de la région, qui sont d’ailleurs nombreux à s’impliquer activement dans la vie du club, se mobilisent : «La Kabylie ne manque pas d’hommes capables de relever le défi sur tous les plans-financiers, entre autres. Dans les moments difficiles, la JSK doit les retrouver. J’invite donc ces industriels à se manifester et à nous rejoindre pour maintenir ce club au sommet de la pyramide. Cela y va de l’avenir de ce grand club qui reste la fierté de la région en particulier et du pays en général

« Nous avons une bonne équipe qu’il faut préserver…»

A propos de la composante de son effectif, le boss kabyle s’est montré satisfait de son équipe qui est capable, à ses yeux, de réussir de grands défis cette saison : « Nous avons opéré un recrutement judicieux avec des joueurs de qualité venus renforcer l’effectif déjà en place qui n’est plus à présenter. C’est une équipe complète sur tous les plans. Elle est capable de réussir de grands défis pour peu qu’elle soit préservée. Je serai toujours là pour veiller à ce qu’elle ne manque de rien. Quant aux petits accrocs, ce sont des choses qui arrivent dans la vie d’un groupe. Simplement il faut les traiter à leur juste dimension. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas, puisque dès qu’il y a un petit problème de ce genre, on lui donne de l’ampleur, à l’image de l’incident entre Chaouchi et son entraîneur. Fawzi est un gentil garçon et il n’est pas du tout méchant. ça fait deux ans qu’il est avec nous et depuis il n’a pas changé d’un iota son comportement. C’est comme ça qu’il est fait et il est difficile de lui inculquer une autre mentalité. Lorsqu’il sait qu’il a fauté il demande juste après des excuses. Cela dit, j’ai appelé Moldovan pour lui expliquer tout ça en lui demandant que les relations entre lui et le joueur soient dorénavant celles d’un père à un fils. A ma connaissance, tout est rentré dans l’ordre, Chaouchi a réintégré le groupe et je me réjouis de cette nouvelle.”

Propos recueillis par S. Klari

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