Visite d’une universitaire française

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Ce week-end, M’chedallah a levé un pan de voile sur une partie de son histoire, celle relative à l’administration coloniale. Ce voyage dans le passé récent a été rendu possible grâce à Dominique Mikalef, une universitaire en visite en Algérie dans le cadre du jumelage ENA Algérie/ENA France. L’hôte de M’chedallah n’aurait pas résisté à goûter à “sa tasse de thé”. Elle fait un crochet chez Imceddalen où elle a été, dans le cadre de la coopération technique, enseignante de français (d’où la tasse de thé) dans les années 1970. C’est vraisemblablement cette parenthèse de son existence qui va susciter chez elle un intérêt tout particulier à ce qui conviendrait de qualifier, 43 ans après l’indépendance, d’ “amours interdites” franco-indigènes. Elles avouera, avant de céder le micro au débat et sur fond d’un souvenir émouvant, que l’accueil chaleureux qui leur (elle et ses collègues coopérants techniques, ndlr) a été réservé à M’chedallah l’avait intrigué, connaissant les séquelles que le mal colonial laisse derrière lui.Madame Mikalef revisitera devant les Habitants de M’chedallah toute ouie l’histoire de leur région depuis la commune mixte des Béni Mansour jusqu’à la commune mixte de Maillot (créée en 1924) et un peu plus loin dans le temps.Son exposé a été concocté à partir d’archives inhérentes aux chroniques de la région, depuis l’implantation des premiers colons. En prévision de l’installation de ces derniers en 1888, la construction d’une école laïque, la première, a été le souci du colon. Cet intérêt est motivé, explique la conférencière en se basant sur un document d’archives, par la volonté affichée par l’administration d’assimiler l’indigène. Cette démarche assimilationniste consisterait à “donner une idée d’instruction permettant d’éradiquer le fanatisme que leur parents (parents d’élèves indigènes) leur ont inculqué”.Madame Dominique Mikalef soulignera le différend qui opposait l’administrateur aux colons. Ces derniers leur reprochait l’administrateur, laissaient les terres en friche et multipliaient les débits de boissons. Elle expliquera que ces colons ignoraient l’importance de l’olivier qu’ils s’empresseront d’arracher pour le remplacer par la vigne.Avant de donner la parole aux M’chedalis venus nombreux l’écouter, la conférencière leur promet de mettre à leur disposition son travail de recherches.

T. O. A.

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