Dans notre édition du lundi 4 août 2008, nous avions publié un article intitulé “ Les habitants d’Ouled Bellil interpellent le wali’’ dans lequel des citoyens de ce quartier avaient interpellé le premier magistrat concernant “les dépassements” d’un de leur voisin qui, selon eux “avait édifié anarchiquement une clôture sur la fosse septique collective, ce qui a engendré l’obstruction du réseau de l’assainissement et le refoulement des eaux usées à la surface et à l’intérieur de leurs habitations”. Le citoyen mis en cause, muni de plusieurs documents administratifs, ainsi que d’une requête adressée au wali, s’est présenté à notre bureau et nous a livré sa version des faits. Selon ses dires, il n’a à aucun moment bafoué les lois de l’urbanisme et les règles de l’hygiène ou agit d’une manière contraire aux règles du bon voisinage. Les documents qu’il nous montrera, notamment le procès-verbal de sortie établi en date du 13 août 2005 par les membres du bureau d’hygiène communal et ceux du bureau de l’urbanisme de la même municipalité font état d’une recommandation pour la construction d’une clôture en dur sur la propriété. “…suite à une requête parvenue par les citoyens et habitants avoisinants le site de localisation de la SARL, arrivés sur les lieux nous avons constaté ce qui suit : la création de l’activité a été soumise à une enquête (commodo et incommodo) et aucun avis d’opposition n’a été émis par les citoyens. Suite à l’enquête, un arrêté de création a été établi et une autorisation lui a été attribuée…”, lit-on dans le procès-verbal. Une première indication qui lève tout doute sur le caractère illicite de la clôture. En fait, c’est sur l’insistance des mêmes citoyens que les services de l’APC de Bouira ont recommandé au citoyen la construction d’une clôture. Par ailleurs et au sujet de la fosse septique et du refoulement des eaux usées à la surface et à l’intérieur des foyers avoisinants, un des griefs retenus par les citoyens contre leur voisin, un courrier datant du 16 avril 2001 avait été adressé par la municipalité à la propriétaire du terrain à l’époque, avant qu’il soit racheté par S.Abdelkader, dans lequel il lui était demandé d’autoriser les services d’hygiène communale à réaliser des travaux consistant en l’adduction du réseau des eaux usées jusqu’à Oued Dhous. Chose qui laisse présager que la fosse septique serait remplacée par une conduite d’égouts.
Ladite conduite qui traverse la parcelle de S.Abdelkader se trouve, selon les dires de notre interlocuteur, inachevée et ce, suite à l’opposition formulée par un des citoyens ayant interpellé le wali sur la nécessité de démolir la clôture soi-disant illicite. Pour rappel, S.Abdelkader avait signé le 7 mai un engagement autorisant l’APC de Bouira à procéder à la traversée de l’assainissement sur sa propriété. Pour lui, la personne qui veut à tout prix voir sa clôture détruite, c’est celui-la même qui refuse en ce moment le passage de la conduite d’égouts et qui se plaint du refoulement et de la stagnation des eaux usées à l’intérieur des habitations.
“ Au départ, mes voisins se sont plaints auprès de l’APC et ont insisté pour que j’installe une clôture, chose réalisée. Ils disent désormais qu’elle est illicite et qu’elle est la principale cause du problème des refoulements dans le quartier. Alors que moi j’ai autorisé la réalisation d’un réseau d’assainissement devant mettre fin au problème, un de ces voisins refuse toujours de laisser passer la conduite sur son terrain” a-t-il expliqué en substance. Toujours est-il que dans cet enchevêtrement de rapports, d’autorisations, et d’enquêtes, la fosse sceptique continue à déborder et à refouler les eaux usées vers les habitations. Un problème qui risque de dépasser les procédures administratives si en cette période de grande chaleur rien n’est fait pour éviter les risques de MTH. Des maladies qui ne frapperont pas forcément les détenteurs d’autorisation, ou les plaignants.
Djamel M.
