Quel devenir pour la salle de l’ex. cinéma Nedjma ?

Partager

Nedjma ne brille plus depuis maintenant plus de 16 ans. Cette salle de cinéma à laquelle on a attribué ce joli nom de Nedjma, faisait jadis le bonheur des centaines de cinéphiles qui affluaient des quatre coins de la région. Les longs-métrages d’Olivier Stone, de Coppolla, de Ricci, les galas de Malika Domrane, d’Akli Yahiatène, d’Ali Idelfaven et autres chanteurs, les conférences-débats des différents leaders politiques nationaux, les pièces théâtrales des troupes locales… ont tous marqué de leurs empreintes cette grandiose salle, aujourd’hui livrée à elle-même. En 1991, son état était déjà délabré, on avait loué alors cette infrastructure vétuste à un particulier qui n’avait pas pris le soin de la réaménager. Quelques années plus tard, soit en octobre 1997, un violent orage a eu raison de cet édifice. Son toit s’était soudainement effondré, heureusement sans faire de victime, car la salle était vide. Toutes les démarches entreprises, ensuite par l’APC d’alors pour une indemnisation auprès de la SAA sont restées vaines, il a fallu attendre plusieurs mois pour que l’APW et la SAA daignent mettre la main à la poche pour octroyer d’insignifiantes subventions pour les besoins de sa réhabilitation. Son toit est actuellement refait, mais… en tôle ! Aujourd’hui, cette infrastructure est tout bonnement abandonnée. Le dernier attentat terroriste au véhicule piègé, le10 novembre 2007 l’a encore sérieusement ébranlée. L’idée d’en faire un marché couvert en 2000, suggérée par quelques élus, est vite tombée à l’eau. Pour l’heure, cette vieille salle ne fait que “squatter” quelque 600 m2 d’espace au niveau du chef-lieu. “Elle est bonne pour la démolition, pour en reconstruire tout bonnement un autre”, dira un jeune ingénieur en génie-civil. En fait, c’est là une proposition lucide et rationnelle surtout que le foncier public n’existe quasiment pas dans cette commune, en proie à de multiples contraintes quand il s’agit de dénicher une assiette pour la réalisation d’une quelconque infrastructure publique. En somme, c’est certain que Nedjma ne luira plus jamais sur les cieux de Maâtkas, à moins d’un autre astre qui viendrait illuminer le firmament culturel de la région, déjà trop ténébreux.

Idir lounès

Partager