L’eau potable suit le plus souvent tout un cycle pour l’acheminement : la première opération est le captage qui consiste à prélever les eaux naturelles afin d’alimenter les foyers, l’endroit où est capté l’eau en grandes quantités alimentant la population de Takerboust est la rivière ainsi que d’autres sources naturelles en petites quantités. La deuxième étape de ce cycle est le traitement de l’eau qui s’effectuera par l’élimination des matières solides en suspension et la stérilisation, choses ignorées par manque de spécialistes dans cette localité. En troisième lieu, on exige l’adduction qui est le transport de l’eau depuis la zone de captage jusqu’aux points d’utilisation ou jusqu’au réservoir de stockage. Cette étape est malheureusement assurée par une canalisation réduite et ne répond donc pas à la quantité nécessaire à la population qui vient de voir ces derniers temps une extension sans précédent. Enfin, on cite l’accumulation qui nécessite un réservoir de stockage avant la distribution de ces eaux, malheureusement les deux ouvrages d’art destinés à assurer cette fonction à Takerboust ne peuvent répondre qu’aux besoins des zones proches de ces réservoirs. Il est à signaler que les eaux de rivière pourraient drainer des impuretés pouvant nuire à la santé publique car les bactéries provoquent des infections gastro-intestinales épidémiques et endémiques, les virus provoquent des infections virales et l’hépatite épidémique et les métaux mènent à une intoxication. Malgré les précautions prises par les responsables locaux pour neutraliser tout germe pathogène par la méthode traditionnelle qui est l’ajout de javel, le risque de rouille des vieilles canalisations ne pouvant être pallié par cette méthode. Le nettoyage des réservoirs doit être fait périodiquement quoique l’eau qui est analysée dans des laboratoires spécialisés donne toujours un résultat alarmant.
Brahim B.