Trois migrants clandestins appréhendés au port de Béjaïa

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Ils étaient, ajoute notre source, dans un container à bord d’un bateau de transport de marchandises venu des côtes de la capitale de l’Ouest à destination de Béjaïa avant d’être cueillis par les éléments de la PAF à leur arrivée au port. Les trois jeunes auraient été trompés par leur complice au niveau du port d’Oran, précise notre source, sur la destination du bateau, en leur faisant croire qu’il allait accoster sur les rives ibériques de l’autre côté de la Méditerranée, plus précisément au port de Carthagène en Espagne, mais peine perdue pour eux du fait que le bateau a jeté l’ancre au port de Béjaïa mettant ainsi fin à leur aventure. Les trois migrants clandestins ont été transférés d’urgence à l’hôpital Khelil, Amrane pour une prise en charge médicale, car ils souffraient de déshydratation, a indiqué une source proche de l’hôpital de Béjaïa, en précisant que leur prise en charge a nécessité trois heures de soins intensifs. Ils devraient être par ailleurs présentés devant le procureur de la République du tribunal de Béjaïa le lendemain, soit jeudi dernier, pour tentative d’émigration clandestine, car l’avant-projet de loi amendant le code pénal du 08/06/1966 incrimine toute tentative de sortir du territoire national clandestinement.

C’est la seule mesure qui parait idoine au gouvernement pour juguler le phénomène des harraga. Les trois jeunes Oranais encourent ainsi, en vertu de cet avant-projet de loi, des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. A défaut de mettre en place les conditions nécessaires pour une prise en charge effective des problèmes qui rongent les jeunes, le gouvernement se cache derrière un arsenal de dissuasion répressif. Ces mesures mettent en lumière, si tant est qu’il le faut, que le gouvernement manque drastiquement de chairvoyance.

B. B.

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