Des Abribus transformés en urinoir

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La structure métallique servant d’abribus au niveau du boulevard Mostapha-Benboulaid (avenue menant du rond-point du port vers la gare ferroviaire) est devenue un urinoir à ciel ouvert.

Le comble c’est que ce sont en général les receveurs et les chauffeurs des bus urbains qui polluent quotidiennement ce lieu en urinant en pleine journée sans se soucier des nombreux passants ou passagers. Une façon très audacieuse est utilisée par ces citoyens inciviques : ils garent leur bus vide bien sûr, en face de l’arrêt afin de ne pas être vus des passants. Une question reste posée : ses personnes sont-elles conscientes du danger hygiénique qu’ils créent ?

Les relents dégagés par ce lieu sont ressentis large périmètre à la ronde sans que les responsables concernés ne réagissent. L’argument que ces personnes avanceront pour se justifier, à savoir l’absence de toilettes publiques, ne tient pas debout car la majorité des cafés en disposent.

D’après un citoyen, rencontré sur les lieux et qui a tenu à garder l’anonymat “… les gens qui arrivent à uriner en plein public ont un grand retard culturellement parlant. L’exode massif de ces dernières années y est pour beaucoup. La culture citadine a disparu depuis longtemps alors que Béjaïa est devenu un grand village. Nos traditions disparaissent de jour en jour et de nouvelles habitudes, ni montagnardes ni citadines, prennent place dans notre quotidien…”.

Une chose est sûre : feu Mustapha Lacheraf, grand pédagogue algérien, a surnommé cette catégorie de “rurbains”, expression désignant en même temps les ruraux et les urbains.

Z. Hamour

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