Le poète de tous les temps

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Ses cris se font l’écho des souffrances, angoisses, craintes, espoirs ou désespoirs des millions d’hommes qui, de génération en génération, s’en sont préoccupés.Dans ses quatrains, Khayyam essaie d’exposer ses énigmes, ses mystères, dans un langage extraordinaire, en apportant ouvertement la réponse. Il étale les problèmes de la religion et des idéologies sous ses sarcasmes, ses railleries à vous faire frémir, afin d’apporter des réponses sensées, rationnelles. Il est en même temps philosophe et guide. A juste raison, ses quatrains peuvent être considérés comme un miroir dans lequel chacun de nous, voit le reflet d’une partie de sa propre pensée, de ses déceptions.De ses poèmes on peut déduire une philosophie qui, de nos jours encore, préoccupe les lecteurs. Sa philosophie attire les peuples de tous les continents.Chacune des idées de Khayyam prise séparément, peut se retrouver chez d’autres poètes et penseurs, alors que dans leur intégralité, elles représentent l’origine d’un précurseur. L’aspect grave de Khayyam en fait l’égal de Lucrèce, d’Epicure, de Gœthe, de Shakspeare et de Shopenhawer. Pour présenter l’esprit et la philosophie de Khayyam, nous sommes obligés de nous pencher sur ses propres quatrains, tel que son génie les a conçus. Faute de documents sur sa vie privée, ses relations et le milieu dans lequel il évoluait, seule la lecture de ses poésies peut nous permettre de cerner son œuvre. Ses ouvrages sont multiples. Ils sont scientifiques, philosophiques, littéraires. Mais seuls les quatrains peuvent nous permettre de le connaître. Ils portent à eux seuls la marque des circonstances.Première remarque : le poète refuse avec un courage inouï et une logique sans équivoque toute faiblesse et toutes les misérables pensées de ses contemporains.Ses poèmes ne supportaient pas le poids des principes, des lois vermoulues de son milieu. Il en fait au contraire un moyen de moquerie, d’où ses démêlés avec les Mollahs. La principale influence de Khayyam sur la littérature persane réside dans son esprit courageux et sa liberté de penser. Son influence sur la littérature occidentale actuelle n’est plus à démonter mais démontre à quel point il se distingue des autres poètes orientaux.La nuit au clair de lune, le printemps touchaient Khayyam.Mais apparemment, la splendeur et la fraîcheur du printemps, les fleurs, les fragrances, les champs, les clapotis, la brise et la nature enchanteresse bouleversaient son âme. Il ressentait la nature avec une délicatesse, une finesse rares chez d’autres poètes. Il joue parfois avec les mots et aime monter sa maîtrise de la langue et de ses subtilités.

M. Ouaneche

Un poème de Khayyam

Encens de synagogue ou lampes de mosquéesMaux d’enfer, joies du paradis : vaines penséesVa plutôt consulter les tables du destinQue le maître depuis l’origine a gravés.

Khayyam intraduisible ?

Voici pour vous, chers lecteurs un essai de traduction en kabyle d’un de ses poèmes :Yiwet net sebhiy tulidYiwet n taghucht id yeqqarenEyaw, ar ghoure ay iqelahen isefrahenIderwichen, ilmezyen !Ekret ! Yaw ad acharem TaqbouchtN crabeuqbel el mektoub ad yaccart in n toudert negh.

M. O.

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