»Je lance un appel pour aider notre troupe de théâtre »

Partager

Abordé juste après sa représentation théâtrale, Ouelhadj, un ancien comédien de théâtre, remonté sur les planches à l’occasion du festival, a bien voulu répondre à nos questions.

La Dépêche de Kabylie : Vous avez opté pour le quatrième art depuis longtemps, pouvez-vous nous résumer comment vous êtes venu sur les planches ?

Naït Saâdi Ouelhadj : Effectivement, j’ai commencé la scène très jeune. Je me souviens que déjà aux débuts des années 70, alors que j’étais élève à l’école primaire, on faisait des sketches à chaque fin d’année et c’est à partir de là que mon penchant pour le quatrième art a commencé.

Vous avez commencé très tôt votre carrière, mais vous n’avez pas pu aller très loin, peut-on en connaître les raisons ?

Nous n’avions pas les moyens nécessaires à cette époque, pour pouvoir sortir de notre coquille et afin que le public nous découvre. Ajouter à cela, le fait que la majorité des membres de la troupe se sont mariés très jeunes, donc devenus pères de famille et s’occupaient, de ce fait, de leurs foyers. Cela a aussi constitué un frein à notre vocation.

Comment avez-vous justement pu revenir au théâtre après une absence de plus de 20 ans

Avec l’ouverture démocratique, j’ai pu intégrer la troupe de l’association Azar de mon village. Ensuite Assirem du village Ikhedachène. Je tiens à préciser que j’interprète des rôles féminins, plus précisément celui d’une vieille.

Avec votre compagnon de toujours, Cherif Mouloud, vous constituez un duo très apprécié du public, quel en est le secret et quel est le thème de vos sketches?

Dieu merci ! Partout où nous nous sommes produits, le public nous a encouragé. Avec mon compagnon on se retrouvait chaque soir puisque on est issu de deux villages voisins. A chaque rencontre nous nous attelions à imaginer des sketches. Nos sketches tournent autour de l’actualité que vit la société. Et comme nous aimons le théâtre radiophonique, nos travaux sont proches de ceux des défunts Slimane Azem et Cheikh Noureddine.

Avez-vous déjà participé à des festivals ou des concours ?

Oui, on a participé à un festival à Ath Yenni.

Et cela sans parler des différentes représentations données durant de longues années.

Un mot pour conclure ?

Je vous remercie du fond du cœur et je profite de l’occasion pour lancer un appel à tous ceux qui peuvent nous aider, afin de pouvoir continuer à aller de l’avant car nous avons une très bonne troupe dont la majorité sont des jeunes qui méritent d’être mieux encadrés.

Propos recueillis par B. T.

Partager