Coup sur coup, les forces locales de sécurité ont éliminé avant-hier deux autres terroristes, dans la zone montagneuse de Taourga, 50 km à l’est de Boumerdès, après y avoir neutralisé, la veille, un élément de l’ex-GSPC. Pressant davantage la manœuvre, une section militaire a, dans la soirée de dimanche dernier, intensément torpillé là encore, de nombreux coins suspects. Systématiquement délogés de leur tanière, suite au raid nocturne en question, deux terroristes, qui refusèrent alors de se rendre seront mis hors d’état de nuire par les militaires, a-t-on précisé. Les trois sanguinaires éliminés dans cette offensive ciblant, en fait, les monts s’étendant de Taourga à Si-Naâmane sont toujours en cours d’identification. Les explosions provoquées, ici et là, par les obus des mortiers laissent supposer que le périmètre ciblé renfermait des entrepôts d’engins meurtriers. Venant en appoint à cette opération militaire, d’autres brigades de sécurité ont entrepris, hier, a-t-on indiqué, des fouilles dans de nombreuses habitations avoisinantes, entre autre celles du lieudit Bouhsine. Livrets de familles en main, certains villageois furent en quelque sorte mis dans l’obligation de fournir aux militaires des renseignements sur la vie sociale et professionnelle de leur progéniture masculine ayant atteint l’âge adulte. L’engagement des forces de l’ordre aura permis aussi de désamorcer successivement, a-t-on signalé, deux bombes artisanales- au début de cette semaine- l’une dans la forêt jouxtant Zemmouri et l’autre à mi-chemin entre Khemis El Khechna et Meftah, au lieudit Harrour. Comme d’autres maquis de Kabylie, ces deux zones considérées comme bases de repli des serriates sanguinaires de l’ex-GSPC demeurent sous haute surveillance militaire.
Salim Haddou