Le courant ne passe pas entre le promoteur et les voisins

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Déjà avant même le lancement du projet de construction des 50 logements LSP de Souk El Hemmam — une place située à proximité du bureau de poste de Lakhdaria —, les locataires du bâtiment dit Carré se seraient opposés à une telle réalisation pour le motif que cette dernière empêcherait toute vue à partir de leur immeuble sur la rue Lounici. Mais vu la consistance du projet et la forte demande en logements sociaux exprimée par les ménages à modestes revenus, celui-ci a pu démarrer en lieu et date convenus par les parties contractantes, en l’occurrence les souscripteurs et le promoteur immobilier. “Mais malgré le temps qui s’est écoulé depuis le début d’activité à nos jours, le courant ne passe toujours pas entre les locataires et le constructeur”, révèle Aâmi Bouzegza, conducteur de travaux au sein de l’entreprise. Autrement dit, le promoteur a eu “gain de cause” administrativement pour l’urgence de l’entreprise à réaliser — laquelle d’ailleurs demeure toujours une priorité de l’heure — et de l’autre côté, on a les résidants qui ont “mal digéré” le fait qu’on n’ait pas tenu compte de leur opposition. “Depuis cet instant, continue le bâtisseur, on n’entretenait pas de bonnes relations avec ces voisins mais sans plus, sinon on n’aurait jamais imaginé qu’ils iraient jusqu’à se dresser en obstacle face à notre action”. Pour mieux décrire la situation sur le terrain, celui-ci cite “l’exemple du camion 20 tonnes de ciment qu’on devait décharger, auquel les locataires ont refusé l’accès vers l’arrière des bâtiments”. Pour plus de détails, l’arrière des bâtiments en question est l’espace libre séparant l’assiette foncière attribuée aux 50 logements LSP et l’immeuble habité par les plaignants, lesquels se seraient conduits de la sorte pour le motif de l’existence sur tout le long de la “place commune” de réseaux internes d’assainissement, d’eau potable et de gaz naturel. L’absence d’un accès pour l’acheminement des matériaux de construction, notamment le ciment, le sable, la brique et le fer vers le chantier entraîne certes un surplus d’efforts, mais ne constitue pas pour l’entreprise un blocage pouvant nuire à son bon fonctionnement, par contre précise le vieux Bouzegza, “le refus des locataires de nous laisser placer 2 grues aux deux bouts de l’assiette nous a considérablement perturbés”. Car, s’ils avaient opéré comme ils l’espéraient, c’est-à-dire implanter 2 grues et “s’attaquer” à plusieurs blocs à la fois, ils ne seraient pas contraints d’activer avec un seul “monte-charge” et de le déplacer à plusieurs reprises. “Malgré ce double effort, conclut le vieux “briscard”, le projet des 55 logements LSP est en voie d’achèvement et il sera livré dans les délais convenus”.

A. Chérif

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