Les eaux pluviales qui font peur

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C’est pour cela que les concepteurs urbanistes chargés de mettre au point des plans appropriés à la cellule familiale algérienne, ont opté pour des habitations en rez-de-chaussée, d’une consistance F2 déterminée en fonction du peu de membres à charge et d’un espace vert procurant un environnement sain autour de l’occupant. Aussi, s’agissant de cette époque-là, quelques vieux propriétaires de la cité Zizi se souviennent de “l’opération rétrocession où l’on nous a cédé ces biens moyennant la somme de

3 000 DA payable cash ou avec facilité”. Bien sûr, les choses ont changé à la cité Zizi où la tranche d’âge des 42 ans, nés sur ces lieux juste à l’installation des occupants, pilule dans l’exiguïté caractérisant l’espace, lequel accueille en son sein maintenant 3 et même 4 ménages dans un seul logement de 72 m2. “Ceci, explique Boualem, a contraint les propriétaires à surélever leur maison”, continuant “sauf les 10 foyers sans ressources situés aux deux bouts de la cité, lesquels n’ont pu qu’élargir le rez-de-chaussée”.

D’autre part, les quatre (4) allées non bitumées séparant le lotissement en 4 rangées numériquement identiques, l’eau potable ne parvenant au robinet qu’un jour sur six et les lampadaires défaillants implantés juste pour la forme, constituent pour hay Zizi les préoccupations de l’heure non encore résolues.

Cependant, Boualem ne s’est pas trop allongé sur ces incommodités et semble avoir sa propre analyse sur le sujet. “Tous ces jeunes ne comprennent pas comment un pays aussi riche que le leur n’est pas en mesure de leur offrir du travail”. Une insuffisance de taille et de grande amplitude pour lui “qui empêche ces sans-emplois d’avoir accès à des revenus, donc à se prendre en charge et par là même améliorer les conditions de vie de leurs parents”. L’autre inconvénient que vit la cité Zizi, et qui pourrait porter préjudice au cas où l’on n’interviendrait pas à ce niveau, est relatif à la situation géographique de la cité, laquelle située sur un bas-fond, reçoit chaque hiver tous les “rugissements” des eaux pluviales se déversant du centre-ville de Lakhdaria. “C’est ni plus ni moins une torture”, se plaint Boualem, “où l’on passe des nuits blanches à surveiller l’évolution de la météo et à prier Dieu de nous venir en aide face à ces torrents dévastateurs”.

A. Chérif

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