Le service de distribution de l’eau de l’Algérienne des eaux de Draâ El Mizan est confronté depuis le début de cet été a de graves problèmes pour satisfaire une demande des consommateurs toujours croissante. A la veille du mois sacré, la situation est devenue complètement ingérable. “Nous avons un grand manque de ressources. Nos programmes de distribution sont complètement chamboulés, d’autant plus qu’il faut au moins 24 heures pour remplir les réservoirs de 4 000 m3”, nous a déclaré en guise de réponse, M. Issolah, le directeur de cette unité, qui ajoute par ailleurs que les canalisations de dix huit kilomètres de de long souffrent non seulement de quelques fuites mais sont également victimes de piquages. Au moment de notre passage au siège de l’unité, plusieurs citoyens et comités de quartiers n’ont pas hésité à faire le déplacement alors que plusieurs appels téléphoniques n’ont cessé de sonner des autres localités et de plusieurs institutions. “C’est ingérable. Nous avons déjà averti par voie d’affichage la population et nous allons encore placarder d’autres avis à travers toutes les localités pour demander à la population de comprendre cette situation qui est indépendante de notre volonté. Notre programme de distribution se fait selon le remplissage des réservoirs”, tient encore à ajouter notre interlocuteur. Par ailleurs, questionné sur le problème de Tizi Gheniff dont la population avait procédé à la fermeture du siège de l’APC, il y a à peine quelques jours, tel que rapporté dans notre précédente édition, le responsable de l’ADE se tient uniquement au manque de ressource alors que le président de l’APC de Tizi Gheniff, en l’occurrence M. Mohamed Djidda a, dans un entretien, voulu savoir où partent les 3000 m3 pompées pour sa localité alors qu’il n’en reçoit que 1000 m3 par semaine au lieu de 4000. “Tizi Gheniff a une capacité de stockage de 2 300 m3. Qu’on me les donne, je n’en veux pas de 4 000 m3 qui sont pompées mais dans le concret nous n’en recevons que 1000 m3. Je veux savoir où vont les 3000 m3 ? C’est tout simple. Les preuves les voilà : je vous remets une copie des relevés”, termine notre interlocuteur complètement dépité par ce calvaire au quotidien.
E. N’Ait K.