Le Cnapest réclame ''une augmentation des salaires consistante et digne''

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Le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a brandi la menace de reprendre les mouvements de protestation et prévoit ainsi une rentrée sociale chaude dans le but de faire valoir ses revendications. En effet, le Cnapest, qui ne cesse de demander  » une augmentation consistante et digne des salaires » et « son association comme partenaire aux prochaines négociations sur le régime indemnitaire », appelle les pouvoirs publics à indexer les salaires selon le taux d’inflation qui a atteint 7%. Ce taux d’inflation, selon M. Messaoud Boudiba, chargé de l’information et de la communication au sein du Cnapest, a « absorbé » la « symbolique » augmentation des salaires. Dans ce contexte, le Cnapest n’exclut pas de recourir encore une fois à des actions de protestation si ces revendications ne sont pas prises en charge. Appliquant les recommandations de son premier congrès tenu les 10 et 11 juillet dernier, où la révision des salaires a été discutée par les congressistes, son nouveau Conseil national, qui s’est réuni du 4 au 8 du mois en cours a décidé de revendiquer un salaire mensuel de 100 000 DA pour les enseignants de l’enseignement secondaire et technique car, selon M Boudiba, l’inflation galopante des produits de large consommation a tué l’augmentation à long et à moyen terme, justifiant que cette situation risquera de durer jusqu’à l’année 2020 ( surtout dans les pays d’Afrique du Nord, et ce selon les rapports de l’ONU et la banque mondiale). Devant cet état de fait, et dans le but de protéger les maigres salaires des ménages, le syndicat en question demande aux pouvoirs publics l’indexation du niveau des salaires sur le taux d’inflation. Toutefois, le Cnapest exige son association comme partenaire socia aux négociations sur le régime indemnitaire et la corrélation entre les salaires et le pouvoir d’achat. Il revendique également l’instauration d’une pension de retraite digne, en harmonie avec le pouvoir d’achat et qui sera au bout de 25 ans de service, ainsi que l’élaboration dans les meilleurs délais du statut particulier.  » Nous regrettons les enjeux de la tutelle pour l’élaboration du statut particulier, nonobstant les échéances arrêtées par la tutelle car cette dernière a fixé son élaboration pour le mois de juillet dernier « , a-t-il déploré. Outre les revendications citées plus haut, le Cnapest demande la révision de la liste des maladies professionnelles ainsi que le problème du logement. Il sollicite par ailleurs un dialogue responsable pour dénouer la problématique des enseignants contractuels et leur intégration dans leurs postes afin de permettre une rentrée scolaire sereine.

Lemya Ouchenir

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