La forêt d’Iherqan, qui compte parmi les plus importants massifs forestiers de la région de M’chedallah, et suite à califourchon entre trois communes, à savoir M’chedallah, Saharidj et El Adjiba dans la daïra de Bechloul, se trouve à l’heure qu’il est sujette à une multitude d’atteintes, ce qui pose la problématique de sa préservation et le sauvetage des différentes espèces floristiques menacés qui s’y trouvent. Constituée dans sa majeure partie de pin d’Alep et de chêne de barbarie, ce massif forestier subit depuis plusieurs années une destruction massive de son tissu. Aux différents incendies de forêts enregistrés chaque année, s’ajoute le fait des bûcherons et autres commerçants qui agissent sans vergogne en détruisant des pans entiers de ce massif. Cependant, bien que cet état de fait est constaté depuis déjà quelques années il semble qu’hormis la limitation de l’activité des bûcherons réalisée grâce à la seule détermination des quelques gardes forestiers le gros reste encore à faire. Il s’agit là du reboisement des endroits complètement déboisés et qui ne semble pas être inscrit en priorité. En effet, aucune initiative du genre n’avait été initiée et l’environnement immédiat de cette forêt reçoit un sacré coup chaque année. Il est à noter par ailleurs que ce massif forestier constitue l’une des rares réserves biosphères de toute la région, ce qui posera la question de savoir si les autorités compétentes y ont prévu un plan de gestion et de préservation car il est connu qu’elle renferme une multitude d’espèces tant floristiques que faunistiques, qui démontreront, si des études en soient faites l’importance de cette zone dont les potentialités ne sont pas à démontrer. C’est dire que les responsables compétents et plus particulièrement ceux de la conservation des forêts de la wilaya doivent prendre les devants de la situation et éviter que cette richesse pâtisse par le simple fait du laisser-aller.
B.D.B
