C’est sous le thème “Le rôle de l’auto-école dans la prévention de la circulation” que s’est tenue, ce week-end à la salle Erriche de Bouira, une rencontre régionale regroupants des gérants d’auto-école du centre du pays. Il sera question du “Rôle social du moniteur chargé de développer des attitudes positives par rapport à la sécurité routière”. L’accent sera mis sur le profil du formateur. Ce dernier, s’accordent à dire les patrons d’auto-école, doit, non seulement disposer de qualités techniques “mais aussi de qualités humaines. Car l’enseignant de conduite s’adresse à des personnes de tous âges et de toutes conditions sociales”. Abordant le volet “Accident de la circulation”, il sera retenu que même si l’impression première est que les auto-écoles sont en partie responsables, force est de constater que les statistiques révèlent que le “taux d’accidents est beaucoup plus élevé chez les conducteurs dont l’expérience dépasse deux années”. Autrement dit, la qualité de la formation des conducteurs est moins responsable qu’on le croit. En fait, note-t-on lors de cette rencontre, les causes des accidents de la circulation routière sont essentiellement dues au “retard enregistré par notre pays dans le développement des voies ferrées, d’infrastructures routières et de l’insécurité de ces dernières années obligeant les usagers des routes à se déplacer presque en même temps”. La question de délivrance de CAPP et des agréments des établissements d’auto-écoles inquiéte les conclavistes. Ils estiment qu’il “y a peu de rigueur dans l’attribution d’agréments d’exploitation”. D’où la “multiplication d’auto-écoles sans acquis professionnel ou qualification appropriée”. Ce qui risque de “réduire la profession à un vulgaire marché juteux reléguant le principe sacré de la formation pour promouvoir le côté mercantile”.S’agissant de la formation des encadreurs, il sera souligné que “le programme assuré par le CNEPPD n’est pas uniforme à l’échelle nationale et n’est pas homologué par des institutions spécialisées dans le domaine”. Ces enseignants sont en fait “ des fonctionnaires recrutés à l’occasion sans qu’ils aient eux-mêmes un certificat d’enseignement professionnel délivré par un centre spécialisé et agrée par le ministère du Transport”. Sayed Akli, le vice-président de la section syndicale des auto-écoles, parlera de moyens techniques et pédagogiques qui font défaut à la profession. A titres indicatifs, il soulignera l’importance de l’outil audio-visuel, un outil absent sur le marché. La rencontre d’Errich se terminera par une série de recommandations et de propositions don celle de “geler toute attribution d’agrément d’exploitation et de surseoir à la délivrance du CAPP, jusqu’à la parution des textes d’application des articles 57 et 58 de la loi n°01/14”.
T.O.A.
