Le marché et le pouvoir d’achat au centre des débats

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En outre, une bonne nouvelle pour les retraités, les pensions de retraite inférieures à 11 000 dinars, augmenteront à partir du 1 janvier de 5%, et les allocations des retraites passeront à 3 500 dinars au lieu de 2000 dinars actuellement. Le président de la République a chargé le gouvernement de prendre les dispositions pour l’application de ces mesures qui concernent un million cinquante mille retraités bénéficiaires de pensions de réversion.

Par ailleurs, la réforme de la justice, un dossier qui a occupé une bonne place des travaux du Conseil des ministres, des progrès ont été réalisés, mais il reste beaucoup à faire, le projet de loi portant amendement du code pénal a été également adopté, il instaure notamment le travail d’intérêt général, comme peine de substitution à celle de l’emprisonnement. Cette mesure sera applicable aux délinquants sans antécédents judiciaires, et qui seront condamnés à de courtes peines d’emprisonnement. Objectif ; faciliter leur insertion une fois leur peine accomplie. Des nouveaux amendements concernent aussi la traite de personnes, des peines qui pourront aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement applicable aux auteurs et complices de ce crime.

Elle concerne également le trafic d’organes sur une personne vivante ou décédée. La sanction peut atteindre 20 ans de réclusion, notamment lorsque la victime est handicapée, et que ce crime est le fait de bandes organisées, ou encore dont la fonction aurait facilité le trafic d’organes. Le dernier point, concerne le trafic de migrants, les personnes responsables du circuit de migration illégale seront passibles de peines pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement, notamment lorsque les victimes sont des mineurs, ou que les migrants sont soumis à un traitement inhumain ou dégradant. La peine est aggravée lorsque ce crime est le fait d’une personne ayant une fonction pouvant faciliter cet acte, ou qu’il sera commis par un groupe organisé, ou enfin avec port d’arme. En outre, le Conseil des ministres a également approuvé le projet de loi de finances 2009 élaboré sur la base d’un prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars et une croissance de 4,1%, une inflation de 3,5% et enfin des importations à hauteur de 34 milliards de dollars, les dépenses budgétaires sont en augmentation de 7 % par rapport à l’année précédente. Le budget de fonctionnement de 2 594 milliards de dinars en augmentation de 10% par rapport à l’année en cours dans lequel on relève notamment d’importantes dotations pour le soutien du prix du blé, du lait et de l’eau dessalée au profit des citoyens. Dans son volet législatif, le projet de loi de finances ne comporte aucune taxe, ou aggravation des taxes, mais il dispose d’encouragements à l’investissement. Le président de la République a déclaré, lors de ce conseil, que le budget public a désormais atteint des montants très lourds, par rapport aux moyens réels du pays, certes le budget de l’année prochaine sera financé sans difficulté, du fait des ressources disponible au niveau du Fonds de régulation des recettes, du moment que le remboursement de la dette extérieure pour laquelle il a été institué, est désormais quasiment achevé, mais cela ne doit pas faire illusion, ni pour la population, ni pour le gouvernement, car les hydrocarbures ne sont pas inépuisables avertira le président. Ce dernier a insisté auprés du gouvernement pour la rationalisation de la dépense publique et la lutte contre le gaspillage des deniers de l’Etat sous toutes les formes. Il appelle en même temps la population à se mobiliser et à se mettre davantage au travail.

Maouchi Yahia

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