Bombe désamorcée au centre-ville

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Découverte à temps, une bombe artisanale a été heureusement désamorcée hier matin vers 8h par les services de sécurité au centre-ville de Dellys, 55 km à l’est de Boumerdès.Les patrouilles de la BMPJ sont intervenues, selon nos sources, suite à l’appel d’un citoyen signalant la présence d’un objet suspect juste à l’entrée du siège de la subdivision locale de l’hydraulique. La vue d’un sac en plastique, accroché au portail de cette administration étatique suscitait une grande inquiétude. Après avoir tracé un périmètre de sécurité, les artificiers de la BMPJ y ont découvert un engin meurtrier dont ils ont méthodiquement interrompu le fonctionnement. Dotée d’une minuterie et enveloppée dans “un sac”, la bombe aurait été déposée par les terroristes moins d’une heure auparavant selon des informations recoupées. L’attentat aurait pu causer des pertes humaines s’il n’avait pas été déjoué inextremis. En choisissant un lieu public et une heure de grande affluence, les terroristes ont voulu diaboliquement semer la terreur et la désolation. La ville de Dellys se rappelle avec crainte, l’attentat à la voiture piégée ayant coûté la vie, il y a un mois à un repenti au quartier voisin de la Djenna. Deux semaines plus tard, une bombe artisanale a été désamorcée dans la même localité au moment où se tenait une foire commerciale attirant les foules. Selon nos sources, ces attentats sont l’œuvre d’un même réseau islamiste appartenant à la faction sanguinaire locale d’El Ansar dirigée par Abou Bakr Abbas alias Selmane et supervisée par Hamid Saâdaoui dit Yahia Abou El Haythem.Le gros des serriates de cette organisation terroriste d’obédience salafiste est constamment traqué dans les maquis avoisinant. Tout en maintenant ses troupes à Sidi-Ali Bounab où elle avait pratiquement capturé, ce week-end deux terroristes et démoli 6 casemates, l’armée régulière a déclenché hier, une autre opération à Ghzerwal. Hier dimanche aux environs de 16h, les unités spéciales de l’ANP bombardaient encore plusieurs zones suspectes surplombant les localités de Sidi Daoud et de Baghlia. Le quadrillage des fiefs du GSPC se poursuit, alors que d’autres forces étatiques de sécurité demeurent sur le qui-vive en zone urbaine.

Salim Haddou

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