S’exprimant, lors d’une table ronde organisée hier par le centre de presse El Moudjahid, les représentants du secteur public et du patronat, ainsi que les représentants sociaux étaient unanimes pour déclarer qu’ « il faut encourager l’investissement national et donner la priorité à l’économie des PME et PMI. » M. Boukhalfa, directeur général de la promotion des investissements auprès du ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements a confirmé : Beaucoup d’efforts ont été fait vis-à-vis l’investissement national “concernant la charge des fiscaux et parafiscaux qui a connu une baisse ». Il dira que les pouvoirs publics encouragent l’investissement national mais il y a des réticences sur le terrain liées aux difficultés d’accès au financement et à la bureaucratie. L’intervention de l’état, d’après lui, est une intervention d’appoint pour aider ainsi les PME et non pas pour faire leur travail. Quant à M. Amrani, consultant en économie national a insisté sur le fait que le plan de relance doit se faire avec les entreprises locales, et il faut qu’il y est un suivi politique pour cette opération, car dans le cas contraire, « nous allons exporter de l’inflation et importer de la rente, » dira-t-il. » Nous sommes dans une politique usée alimentée par la rente du pétrole, » a-t-il déploré.
Evoquant le dernier décret présidentiel concernant la mise à niveau de 900 entreprises nationales pour un coût de 40 milliards DA, M. Taâzibt, représentant du PT a demandé au gouvernement l’ouverture de 1 500 entreprises publiques. « Vu que nous avons 140 000 diplômés universitaires,” a-t-il enchaîné. En ce qui concerne les mesures sociales prises dans le cadre de la loi de finances 2009, pour résoudre les problèmes qui se posent actuellement en Algérie, notamment la dégradation du pouvoir d’achat, l’envolée des prix…, le conférencier dira que toutes ces mesures restent insuffisantes. De son côté, Zaim Benssasi, président du Conseil national consultatif de la PME a salué l’avancée des pouvoirs publics pour promouvoir les entreprises publiques. A ce propos, M. Benssasi a expliqué qu’ « il faudra beaucoup de moyens financiers pour développer les PME, et pourquoi pas consacrer 1% des BIP pour ainsi promouvoir la PME. » Partageant le même avis, des représentants présents à cette rencontre, M. Abdellaoui, représentant du patronat a confirmé, pour sa part, que la mise à niveau, qui est un engagement de l’état représente un levier aussi bien pour l’état que pour les entreprises. Pour lui, la facilitation du crédit du commerce ne fait que handicaper l’investissement. « Nous ne faisons qu’encourager la production étrangère en important, » s’est-il exclamé.
Lemya Ouchenir
