En effet ce problème continue à sévir dans les quartiers de la ville et dans plusieurs village en dépit des décisions prises par les gestionnaires de ce secteur. Même si un programme de distribution a été tracé, il persiste toujours des décalages en raison, selon les responsables de l’ADE, du manque d’eau au niveau des forages du Pont noir. Pour renforcer cette chaîne dont les équipements sont vétustes, il a été décidé de capter les eaux d’une source qui se trouve à quelque trois kilomètres des forages précités. “En principe, avec cette solution, la quantité d’eau qui devrait être pompée serait augmentée”, nous a confié une source locale. Combien de fois, l’avions-nous écrit, dans ces mêmes colonnes que la situation ne se normalisera qu’après le transfert des eaux du mégaprojet du barrage Koudiat Asserdoune à Bouira. A ce propos, on peut dire que les travaux avancent. Actuellement, le réservoir prévu pour recevoir cette eau est lancé ainsi que les canalisations. En attendant de pallier ce problème, une solution d’urgence a été trouvée. “Il faut recourir au traitement des eaux du barrage”, a ajouté notre source. En effet, un projet d’installation d’une station dite monobloc est en cours de réalisation. Selon d’autres sources, les équipements coûteraient environ douze milliards de centimes. Interrogé sur l’efficacité et la qualité de l’eau quand on sait que ce barrage est envasé à plus de 80%, un élu nous a répondu que c’est un matériel sophistiqué et aux normes internationales. “De ce côté, il n’y a rien à craindre. La qualité de l’eau sera très bonne”, a-t-il affirmé par ailleurs. En termes d’apports quotidiens, cette station traiterait jusqu’à 2 500 mètres cubes par jour. Les décideurs de ce projet disent qu’en plus de la quantité venant du Pont noir, les réservoirs atteindront jusqu’à 6 000 mètres cubes/jour. “Je crois que la crise serai atténuée”, a conclu notre informateur. Certes, à en croire les propos des uns et des autres, il s’agit d’une décision courageuse, mais il y a tout de même certaines appréhensions concernant les agriculteurs.
“Nous avons peur de voir ce barrage conçu pour l’irrigation tarir un jour. Car, s’il est surexploité, il ne tiendra pas quelques mois quand on sait qu’il n’est rempli qu’avec les eaux pluviales. Il faudra aussi penser à son dévasement puisque cette occasion s’est présentée”, dira un ancien agriculteur faisant partie de l’Association des irriguants. En tout cas, il n’est pas encore temps de verser dans la spéculation avant que le traitement de ces eaux ne soit effective. Il faut préciser seulement que cette décision n’a été prise qu’après toutes les études technique nécessaires.
Amar Ouramdane
