Collecte insuffisante de sang

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Organisée de nuit, près du siège de l’APC d’Abi Youcef, la collecte de sang initiée par l’EPH d’Aïn El Hammam, n’a pu engranger qu’une douzaine de poches de ce précieux liquide. Après Aïn El Hammam, il y a une dizaine de jours, samedi dernier, c’était aux citoyens de la commune limitrophe, Abi Youcef, qu’est revenu l’honneur d’offrir un peu de leur sang. Les véhicules aménagés pour l’opération ainsi que le personnel composé d’une dizaine de personnes étaient fin prêts dès la rupture du jeûne, pour recevoir les volontaires, conformément aux instructions de l’Agence nationale du sang. Le nombre restreint de donneurs s’expliquerait, nous dit-on, par l’éloignement des villages du chef-lieu qui ne draine pas grand monde, la nuit. D’autant plus que la commune ne renferme que neuf villages. Bien que la banque de sang de l’hôpital couvre, actuellement, les besoins des différents services, il n’en demeure pas moins que la situation n’est qu’épisodique. En effet, les dons recueillis à Michelet-ville, ajoutés à ceux d’Ath Bouyoucef, peuvent couvrir les besoins pour une période d’une trentaine de jours. Cependant, quelle que soit la quantité collectée, elle ne peut être stockée au-delà de trente-cinq jours, durée limite, avant sa péremption. “Le problème réside dans le manque de donneurs de sang réguliers qui doivent alimenter, périodiquement la banque en sang frais. Ceux que nous recevons au PTS (Poste de transfusion sanguine) sont des donneurs occasionnels qui s’y présentent, généralement, lorsqu’un proche nécessite une transfusion sanguine”, nous confie Mustapha Aït Addi, chef de service à l’hôpital. Il ajoute que ceux qui viennent spontanément, sont informés sur les conditions d’hygiène et rassurés, quant au respect des principes d’éthiques tels que l’anonymat, le bénévolat ou le non profit commercial. L’absence d’association pouvant prendre en charge ce genre de problème, particulièrement la demande en groupes rares, se fait ressentir, au niveau de notre daïra. Une campagne de sensibilisation des citoyens, sur la question, devrait être organisée en vue de leur faire prendre conscience de l’importance d’une poche de sang pour la vie d’autrui.

A. O. T.

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